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2006 création du HUB (VIADEO) *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle!2.0* Think Tank International : + de 3000 membres. *Morgane BRAVO Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... « Euroblogeur »...2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud). Fondatrice *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

vendredi 26 décembre 2008

*"L'accord sur le climat donne gain de cause au lobby automobile" : Claude Turmes, député vert européen*

***Les députés européens ont approuvé, mercredi 17 décembre, à une écrasante majorité, le paquet climat-énergie entériné par le Conseil quelques jours auparavant.

Ce texte fixe pour objectif de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. L'eurodéputé luxembourgeois Claude Turmes (Verts), salue une avancée historique dans la lutte contre le changement climatique, tout en dénonçant les concessions faites à certains secteurs très polluants, comme l'automobile.

Le plan climat que vient d'adopter l'Europe constitue-t-il un bon compromis ?

Ce texte représente une avancée historique sur au moins deux points. A partir de 2013, la majorité des producteurs d'énergie devront payer pour leurs émissions polluantes. Deuxièmement, l'Europe devra, d'ici à 2020, satisfaire 20 % de ses besoins énergétiques à partir de sources renouvelables. Mais, dans ce nouveau "mix" énergétique, la place des agrocarburants a été prudemment révisée à la baisse pour limiter la concurrence avec les productions à vocation alimentaire.

Les ONG déplorent les concessions faites aux industriels, et vous ?

Le lobby automobile a clairement obtenu gain de cause. Le texte ne crée aucune véritable pression à l'innovation. Les politiques ont eu peur d'engager des changements structurels. C'est une erreur, même du point de vue économique, car d'ici quelques années, les Européens ne pourront pas concurrencer les constructeurs japonais, qui font d'énormes efforts sur les moteurs hybrides.
Nous regrettons aussi la possibilité qui a été donnée à l'agriculture, au transport et au bâtiment de réaliser les quatre cinquième de leurs efforts hors territoire européen. Il sera moins coûteux pour eux d'acheter des crédits d'émissions de Co2 dans les pays en développement que d'investir pour devenir moins polluants chez eux. Les 20 % de baisse des émissions affichés par Bruxelles se traduiront ainsi au mieux par une baisse de 6 %. Il y a tromperie sur la marchandise.

Le marché des droits à polluer exonérera du paiement des quotas des pans entiers de l'industrie lourde, cela vous inquiète-t-il ?

Une réflexion va être menée au cours des deux prochaines années pour définir les secteurs soumis à la concurrence internationale qui seront exemptés du paiement des quotas de Co2. D'autres contraintes pèseront sur les industriels, puisqu'ils devront s'engager à équiper leurs usines des technologies les plus propres. Ces "benchmarks" seront définis par la Commission en accord avec les gouvernements. Le Parlement aura un droit de veto s'il estime que les efforts ne sont pas suffisants.

L'accord européen donne-t-il plus de chances à la négociation internationale d'aboutir, à Copenhague, fin 2009 ?

C'est un premier pas. Les pays industrialisés doivent aller au-delà. Nous avons un an pour faire avancer les discussions avec les pays émergents. Mais il est à craindre que les lobbies les plus polluants ne profitent de la crise économique pour tuer toute initiative ambitieuse.
Propos recueillis par Laurence Caramel
Article paru dans l'édition du 19.12.08.

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