L’annonce a été faite aujourd’hui par le Conseil international pour la science, au nom des membres de Science and Technology Alliance for Global Sustainability (l’Alliance).
La soumission préférée compte cinq pôles mondiaux qui fonctionneront en tant qu’entité unique et se trouveront à Montréal (Canada), à Paris (France), à Tokyo (Japon), à Stockholm (Suède) et au Colorado (États-Unis).
Yuan-Tseh Lee, président du Conseil international pour la science, a déclaré : « Les solutions aux principaux défis en matière de développement durable qui se posent à l’humanité doivent s’appuyer sur l’intégration de la science et l’établissement de liens plus étroits que jamais avec les décideurs et les intervenants. Le programme Future Earth a été conçu pour répondre à ces besoins urgents et je suis impressionné par l’esprit novateur du consortium réuni pour le faire avancer. Ce consortium travaillera avec des dizaines de milliers de scientifiques déjà engagés dans la recherche en vue d’apporter des changements environnementaux à l’échelle internationale, d’attirer de nouvelles collectivités et d’établir de nouveaux partenariats afin d’atteindre les objectifs en matière de développement durable. »
Nous avons reçu plus de 20 déclarations d’intérêt relativement au secrétariat de Future Earth. À la suite d’une conférence de deux jours qui s’est tenue à Paris à l’intention des soumissionnaires, les propositions finales ont été regroupées et examinées en tenant compte de leur vision, de leur potentiel, de leur modèle organisationnel, de leur plan de gestion et de leur financement.
Irina Bokova, directrice générale à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a déclaré : « Je suis ravie que nous puissions aujourd’hui établir un secrétariat permanent pour Future Earth; cela facilitera la mise en œuvre complète de ce programme. Je suis tout particulièrement satisfaite de son excellente représentation géographique qui s’étaye sur une véritable décentralisation du secrétariat. L’UNESCO se réjouit de continuer à soutenir Future Earth et de travailler avec son secrétariat permanent, notamment en aidant à tisser des liens entre ses divers pôles et les centres et réseaux spécialisés de l’UNESCO partout dans le monde. »
Achim Steiner, directeur général, Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a déclaré : « Je salue l’établissement d’un secrétariat permanent ayant des ramifications dans le monde entier pour l’initiative de recherche Future Earth. Le PNUE et ses bureaux régionaux se réjouissent à l’idée d’une collaboration continue avec le secrétariat et ses centres régionaux dans le cadre du plan d’action relatif aux politiques scientifiques. Future Earth représente un atout majeur pour la communauté scientifique à l’échelle internationale, sans oublier le soutien qu’il apporte au mandat du PNUE visant à intégrer les dernières découvertes scientifiques au plan d’action afin d’assurer un suivi constant de l’état de l’environnement dans le monde. Des évaluations aux échelles mondiale et régionale et la mobilisation de communautés d’expertise sont essentielles à la création du nouveau processus touchant le projet Perspectives mondiales en matière d’environnement, le développement de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les écosystèmes (IPBES), la contribution au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEF) et le travail du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). »
Le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, a salué la décision d’établir un secrétariat permanent représenté dans le monde entier pour le programme Future Earth. « La présence des membres du secrétariat dans diverses régions renforcera la capacité de Future Earth à tisser des liens entre les communautés de chercheurs et d’intervenants dans le monde entier. L’OMM se réjouit à l’idée d’un engagement ferme soutenu à l’égard du Programme climatologique mondial (PMC), le cadre mondial pour les services climatologiques dirigés par l’OMM et d’autres partenariats stratégiques, permettant ainsi au programme Future Earth d’accéder à certaines des meilleures recherches existantes afin de répondre aux besoins les plus urgents de la société. »
La soumission préférée comprend une série de pôles régionaux, qui devraient donner lieu à la création de nouveaux réseaux régionaux. Il s’agit de l’Amérique latine, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, de l’Europe et de l’Asie. Les discussions concernant la création d’un pôle africain sont en cours, et des plans visant d’autres régions sont également envisagés. Afin d’aider les chercheurs à l’échelle internationale, le secrétariat appuiera cinq fonctions essentielles : la coordination, la communication et la sensibilisation, les possibilités en matière de recherche, le renforcement des capacités, et la synthèse et la prévoyance.
« Il s’agit d’un modèle novateur d’approches intellectuelles traditionnelles de la recherche et de l’engagement, qui est de plus en plus présent dans le secteur privé parce que la mondialisation nécessite des approches novatrices et collaboratives. Nous pensons qu’un modèle de leadership représenté à l’échelle mondiale sera avantageux pour la communauté internationale, car il favorisera l’acquisition de nouvelles connaissances et des approches novatrices afin de régler les problèmes les plus urgents en matière de développement durable à l’échelle mondiale », a déclaré le consortium international dans une déclaration commune.
Le consortium préféré et l’Alliance travaillent actuellement à peaufiner leur proposition avant de convenir d’un protocole d’entente. Les membres du consortium discutent également avec le secrétariat intérimaire de Future Earth et les comités des sciences et de l’engagement en vue d’organiser une transition en douceur et une mise en œuvre d’ici la fin de 2014."