***La nomination du scientifique dans l'équipe de François Fillon, de plus en plus probable, fait sortir l'ex-animateur et héraut écologiste de sa réserve.
Nicolas Hulot n'aime pas Claude Allègre. L'ancien animateur, héraut de la cause écologiste en France, est sorti de la discrétion médiatique qu'il affichait ces derniers temps pour lancer une charge contre le scientifique, de plus en plus souvent cité comme futur membre du gouvernement.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Nicolas Hulot estime que la nomination d'Allègre serait «un bras d'honneur aux scientifiques» et «un signal tragique», six mois avant le sommet de Copenhague où doit être conclu un accord mondial sur le climat.
L'ancien animateur précise : «Je n'ai rien personnellement contre l'homme Claude Allègre, j'ai même déjeuné avec lui. L'homme est sincère quand il dit qu'il ne croit pas à l'origine humaine du changement climatique, et qu'il se refuse donc à mobiliser contre ce phénomène. Le problème, c'est qu'il n'est pas un iconoclaste sans audience».
Pour Nicolas Hulot, Claude Allègre «ne pense pas la même chose que les 2.500 scientifiques du GIEC, qui mettent le monde en garde contre la catastrophe, c'est son droit. Mais s'il devait être recruté au gouvernement, ça deviendrait une politique. La France expliquerait à l'Académie des Nobel (qu'elle a) remis (ses) prix à des chercheurs fantasques».
«Quelque chose d'incompréhensible»
Hulot enfonce le clou : pour lui, cette nomination serait «quelque chose d'incompréhensible venant de la France, qui a été un pays moteur depuis des années dans le combat climatique ! D'autant que le domaine de l'innovation et la recherche, où l'on annonce Claude Allègre, est l'un des piliers du développement durable». Dès lors, «si Nicolas Sarkozy fait vraiment ce choix, il faudra que chacun en tire les conséquences».
Après avoir multiplié les délcarations de sympathie à l'égard de Nicolas Sarkozy, Claude Allègre, 72 ans, a été vu en train de déjeuner avec Catherine Pégard, l'une des conseillères du chef de l'Etat. Pierre Moscovici, qu'il l'a croisé lors de ce déjeuner, a raconté vendredi dans l'émission Parlons Net sur France Info (dont lefigaro.fr est partenaire) que l'ancien ministre de l'Education lui a alors dit «je vais entrer [au gouvernement, NDLR], c'est fait».
Samuel Laurent
Le figaro.fr avec AFP
23/05/2009
dimanche 24 mai 2009
mardi 19 mai 2009
*L'eau du robinet est bonne à boire...*
***Brigitte Béjean consacre sa chronique développement durable à la résistance des Français à boire l'eau du robinet.
Dans Europe 1 Matin avec Marc-Olivier Fogiel.
La Ville de Besançon a trouvé une recette, et une recette efficace apparemment, pour faire la promotion de l'eau du robinet. Elle cible, depuis quelques mois, les bébés car l'eau du robinet, c'est parfait pour le biberon ?
Oui, sauf problème de santé particulier, l'eau du robinet est très bonne pour tout le monde, très contrôlée, et elle convient parfaitement pour faire les biberons. Du coup, la ville a demandé aux crèches municipales de se mettre à l'eau du robinet. Eh bien l'habitude a pris, immédiatement, dans les 15 crèches de la ville. Tous les biberons sont à l'eau du robinet. Plus de bouteilles en plastique, plus de camions pour les transporter, et 2.000 euros économisés chaque année. La Mairie essaie maintenant de convaincre les assistantes maternelles, les nounous, avec conseils du pédiatre et de l'hydro-géologue à la clé, et puis ensuite, elle s'attaquera aux parents.
Mais en fait, à Besançon, l'eau a un secret.
Elle est bonne, comme partout, ou presque, en France. Evidemment surveillée de très près quotidiennement. On vérifie près de 350 paramètres. Mais à Besançon, l'eau a, en plus, un nom ! C'est une marque, si vous voulez. Elle s'appelle, depuis trois ans, la Bisontine. Rien n'a changé, c'est la même eau qu'avant, mais la municipalité s'est rendue compte, en faisant des études, que les gens avaient plus confiance dans les marques. Eh bien voilà, ils ont fait pareil, ils ont fait du marketing ! Et en trois ans, ils ont gagné 15 à 20% de buveurs réguliers. C'est un peu plus de la moitié des Bisontins qui ne boit plus que de l'eau du robinet, 85% qui en boivent régulièrement. Et c'est presque 15 points de plus que la moyenne nationale.
Il y a même de la Bisontine gazeuse ! Gazéifiée sur place, vendue en bouteille consignée, eau pétillante servie dans les bars et les restaurants. Environ 60 centimes la bouteille.
L'info en plus : l'eau du robinet, c'est 100 à 250 fois moins cher que l'eau en bouteille.
Source: Europe1.fr
Dans Europe 1 Matin avec Marc-Olivier Fogiel.
La Ville de Besançon a trouvé une recette, et une recette efficace apparemment, pour faire la promotion de l'eau du robinet. Elle cible, depuis quelques mois, les bébés car l'eau du robinet, c'est parfait pour le biberon ?
Oui, sauf problème de santé particulier, l'eau du robinet est très bonne pour tout le monde, très contrôlée, et elle convient parfaitement pour faire les biberons. Du coup, la ville a demandé aux crèches municipales de se mettre à l'eau du robinet. Eh bien l'habitude a pris, immédiatement, dans les 15 crèches de la ville. Tous les biberons sont à l'eau du robinet. Plus de bouteilles en plastique, plus de camions pour les transporter, et 2.000 euros économisés chaque année. La Mairie essaie maintenant de convaincre les assistantes maternelles, les nounous, avec conseils du pédiatre et de l'hydro-géologue à la clé, et puis ensuite, elle s'attaquera aux parents.
Mais en fait, à Besançon, l'eau a un secret.
Elle est bonne, comme partout, ou presque, en France. Evidemment surveillée de très près quotidiennement. On vérifie près de 350 paramètres. Mais à Besançon, l'eau a, en plus, un nom ! C'est une marque, si vous voulez. Elle s'appelle, depuis trois ans, la Bisontine. Rien n'a changé, c'est la même eau qu'avant, mais la municipalité s'est rendue compte, en faisant des études, que les gens avaient plus confiance dans les marques. Eh bien voilà, ils ont fait pareil, ils ont fait du marketing ! Et en trois ans, ils ont gagné 15 à 20% de buveurs réguliers. C'est un peu plus de la moitié des Bisontins qui ne boit plus que de l'eau du robinet, 85% qui en boivent régulièrement. Et c'est presque 15 points de plus que la moyenne nationale.
Il y a même de la Bisontine gazeuse ! Gazéifiée sur place, vendue en bouteille consignée, eau pétillante servie dans les bars et les restaurants. Environ 60 centimes la bouteille.
L'info en plus : l'eau du robinet, c'est 100 à 250 fois moins cher que l'eau en bouteille.
Source: Europe1.fr
vendredi 15 mai 2009
*"Les villes se construisent sur des compromis"*
***Ses travaux sur les villes nourrissent toute une génération d'urbanistes, dont il n'hésite pas à bousculer les certitudes. François Ascher, 62 ans, professeur à l'Institut français d'urbanisme, a été proclamé, mercredi 13 mai, lauréat du Grand Prix de l'urbanisme par le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo.
Aujourd'hui immobilisé par la maladie, cette grande figure de la recherche urbaine, passée par l'économie et la sociologie, a élaboré une réflexion prospective sur les villes. Il a été l'un des premiers, en 1995, à décrire et analyser leur évolution vers un nouvel âge, celui des métropoles, ou "métapoles", qui mettent les décideurs au défi d'inventer les "compromis urbains" capables d'articuler ville dense et monde rural, banlieues et petits bourgs. Ses concepts irriguent les réflexions sur le Grand Paris, où il s'agit ni plus ni moins d'imaginer les compromis qui dessineront le visage de la métropole capitale.
L'initiative du gouvernement a eu le mérite de réinjecter les enjeux métropolitains et les grands intérêts économiques dans le débat, alors que le schéma directeur de la région se contentait d'additionner des demandes locales. Malheureusement, il n'aurait pas fallu confier ce travail à des architectes : ça reste assez pauvre, même si le côté stars a servi la communication. Une vraie recherche sur les métropoles et les conurbations aurait permis de mieux cadrer le débat. Si mon prix peut servir à dire une seule chose, c'est qu'il faut absolument relancer la recherche en urbanisme.
Qu'est-ce qui caractérise le phénomène des métapoles ?
Parler de métapole, c'est prendre en compte le changement d'échelle et de forme des villes, lié à la révolution des transports et des télécommunications. La ville industrielle était monocentrée et radioconcentrique, caractérisée par une continuité urbaine. Aujourd'hui, on ne vit plus à l'échelle du quartier ni même de la ville, mais d'une vaste conurbation polycentrique et discontinue.
De quoi est-elle composée ?
C'est une ville hétérogène, qui réunit en un même système cinq types urbains très différents : la ville centre, très dense, riche en transports publics et en équipements, où vivent les populations les plus privilégiées ; la banlieue périurbaine, où l'on trouve essentiellement des petits bâtiments collectifs et des classes moyennes attachées au lien avec la centralité principale ; l'aire suburbaine, dominée par les zones pavillonnaires, qui a très peu de liens avec la ville centre et restera "condamnée" aux déplacements automobiles ; la ville des exclus et des assignés à résidence, c'est-à-dire les grands ensembles, enclavés et mal desservis ; enfin, des zones de campagne, refuge des "rurbains".
Quelle difficulté cette évolution pose-t-elle aux acteurs de l'urbanisme ?
Les métropoles d'aujourd'hui doivent se construire sur des compromis. L'enjeu, pour les urbanistes et les politiques, c'est d'élaborer les compromis qui permettront de faire vivre ensemble ces cinq catégories, de fabriquer une ville qui puisse satisfaire leurs besoins de manière équitable. Comment introduire partout de l'urbanité, des espaces publics, des services, des transports collectifs ?
Ces dernières années, les urbanistes ont réappris à concevoir des centres-villes. Or le vrai défi serait de réussir la ville peu dense, d'introduire de l'urbanité dans les zones pavillonnaires de deuxième couronne. Les urbanistes ne se saisissent pas de ce thème, car ils n'acceptent pas que la ville du XXIe siècle soit aussi faite d'espaces distendus, qu'une majorité des Français souhaite une maison et un jardin.
La mondialisation est-elle responsable de cette croissance métropolitaine ?
La taille est un élément de la compétitivité des villes. Pour attirer des entreprises de haut niveau, globalisées, compétitives, il faut offrir à leurs salariés les services urbains qu'ils attendent : un aéroport, un opéra... Seules les grandes villes peuvent se payer cela. La globalisation a pour effet d'accroître l'échelle pertinente des villes en termes économiques, sociaux, culturels. C'est pourquoi les métapoles croissent, en absorbant des villes petites et moyennes, qui entrent ainsi à leur tour dans le système de la globalisation.
Une "métapolisation" réussie est-elle le gage d'une meilleure résistance face à la crise ?
Les villes qui ont su développer un compromis urbain créatif ont des avantages pour s'en sortir. Mais l'élément stratégique sera le positionnement dans les technologies vertes. Nous sommes seulement à l'orée d'un cycle économique long, dans lequel la croissance sera fondée sur les marchandises écologiques. Les villes doivent à la fois réussir à attirer les entreprises spécialisées dans ces nouvelles technologies et devenir des lieux d'expérimentation d'un urbanisme vert.
On voit se dessiner une différence d'approche entre l'Europe et les Etats-Unis. La première cherche à réformer les modes de vie, à réinventer les formes urbaines, de manière peut-être un peu illusoire. Les seconds misent davantage sur les clean tech : on continue l'étalement urbain, mais avec des maisons écolo et des 4 × 4 électriques.
Vous avez émis des réserves sur la "ville durable". Pourquoi ?
Il faut faire attention à l'usage parfois passéiste et antisocial du terme de "ville durable". La ville n'est par définition pas "durable", elle ne doit pas être figée, elle se transforme en permanence. Trop souvent, le souci de l'environnement prend la place du social. C'est très bien de faire des quartiers économes en énergie, mais la durabilité ne doit pas être un surcoût pour les plus pauvres.
Enfin, l'urbanisme du développement durable n'est pas une recette unique, il doit pouvoir s'appliquer à la ville dense comme aux lotissements, aux tours comme aux maisons individuelles, aux autoroutes comme aux transports collectifs. La ville durable doit être un compromis entre les exigences économiques, sociales et environnementales.
Grégoire Allix
Le Monde
15.05.09
Aujourd'hui immobilisé par la maladie, cette grande figure de la recherche urbaine, passée par l'économie et la sociologie, a élaboré une réflexion prospective sur les villes. Il a été l'un des premiers, en 1995, à décrire et analyser leur évolution vers un nouvel âge, celui des métropoles, ou "métapoles", qui mettent les décideurs au défi d'inventer les "compromis urbains" capables d'articuler ville dense et monde rural, banlieues et petits bourgs. Ses concepts irriguent les réflexions sur le Grand Paris, où il s'agit ni plus ni moins d'imaginer les compromis qui dessineront le visage de la métropole capitale.
L'initiative du gouvernement a eu le mérite de réinjecter les enjeux métropolitains et les grands intérêts économiques dans le débat, alors que le schéma directeur de la région se contentait d'additionner des demandes locales. Malheureusement, il n'aurait pas fallu confier ce travail à des architectes : ça reste assez pauvre, même si le côté stars a servi la communication. Une vraie recherche sur les métropoles et les conurbations aurait permis de mieux cadrer le débat. Si mon prix peut servir à dire une seule chose, c'est qu'il faut absolument relancer la recherche en urbanisme.
Qu'est-ce qui caractérise le phénomène des métapoles ?
Parler de métapole, c'est prendre en compte le changement d'échelle et de forme des villes, lié à la révolution des transports et des télécommunications. La ville industrielle était monocentrée et radioconcentrique, caractérisée par une continuité urbaine. Aujourd'hui, on ne vit plus à l'échelle du quartier ni même de la ville, mais d'une vaste conurbation polycentrique et discontinue.
De quoi est-elle composée ?
C'est une ville hétérogène, qui réunit en un même système cinq types urbains très différents : la ville centre, très dense, riche en transports publics et en équipements, où vivent les populations les plus privilégiées ; la banlieue périurbaine, où l'on trouve essentiellement des petits bâtiments collectifs et des classes moyennes attachées au lien avec la centralité principale ; l'aire suburbaine, dominée par les zones pavillonnaires, qui a très peu de liens avec la ville centre et restera "condamnée" aux déplacements automobiles ; la ville des exclus et des assignés à résidence, c'est-à-dire les grands ensembles, enclavés et mal desservis ; enfin, des zones de campagne, refuge des "rurbains".
Quelle difficulté cette évolution pose-t-elle aux acteurs de l'urbanisme ?
Les métropoles d'aujourd'hui doivent se construire sur des compromis. L'enjeu, pour les urbanistes et les politiques, c'est d'élaborer les compromis qui permettront de faire vivre ensemble ces cinq catégories, de fabriquer une ville qui puisse satisfaire leurs besoins de manière équitable. Comment introduire partout de l'urbanité, des espaces publics, des services, des transports collectifs ?
Ces dernières années, les urbanistes ont réappris à concevoir des centres-villes. Or le vrai défi serait de réussir la ville peu dense, d'introduire de l'urbanité dans les zones pavillonnaires de deuxième couronne. Les urbanistes ne se saisissent pas de ce thème, car ils n'acceptent pas que la ville du XXIe siècle soit aussi faite d'espaces distendus, qu'une majorité des Français souhaite une maison et un jardin.
La mondialisation est-elle responsable de cette croissance métropolitaine ?
La taille est un élément de la compétitivité des villes. Pour attirer des entreprises de haut niveau, globalisées, compétitives, il faut offrir à leurs salariés les services urbains qu'ils attendent : un aéroport, un opéra... Seules les grandes villes peuvent se payer cela. La globalisation a pour effet d'accroître l'échelle pertinente des villes en termes économiques, sociaux, culturels. C'est pourquoi les métapoles croissent, en absorbant des villes petites et moyennes, qui entrent ainsi à leur tour dans le système de la globalisation.
Une "métapolisation" réussie est-elle le gage d'une meilleure résistance face à la crise ?
Les villes qui ont su développer un compromis urbain créatif ont des avantages pour s'en sortir. Mais l'élément stratégique sera le positionnement dans les technologies vertes. Nous sommes seulement à l'orée d'un cycle économique long, dans lequel la croissance sera fondée sur les marchandises écologiques. Les villes doivent à la fois réussir à attirer les entreprises spécialisées dans ces nouvelles technologies et devenir des lieux d'expérimentation d'un urbanisme vert.
On voit se dessiner une différence d'approche entre l'Europe et les Etats-Unis. La première cherche à réformer les modes de vie, à réinventer les formes urbaines, de manière peut-être un peu illusoire. Les seconds misent davantage sur les clean tech : on continue l'étalement urbain, mais avec des maisons écolo et des 4 × 4 électriques.
Vous avez émis des réserves sur la "ville durable". Pourquoi ?
Il faut faire attention à l'usage parfois passéiste et antisocial du terme de "ville durable". La ville n'est par définition pas "durable", elle ne doit pas être figée, elle se transforme en permanence. Trop souvent, le souci de l'environnement prend la place du social. C'est très bien de faire des quartiers économes en énergie, mais la durabilité ne doit pas être un surcoût pour les plus pauvres.
Enfin, l'urbanisme du développement durable n'est pas une recette unique, il doit pouvoir s'appliquer à la ville dense comme aux lotissements, aux tours comme aux maisons individuelles, aux autoroutes comme aux transports collectifs. La ville durable doit être un compromis entre les exigences économiques, sociales et environnementales.
Grégoire Allix
Le Monde
15.05.09
lundi 11 mai 2009
dimanche 10 mai 2009
*Les Bons Plants de Villeurbanne : développemenyt durable*
***Une rencontre festive autour de la nature, afin de sensibiliser chacun aux enjeux du développement durable.
Avec, pour invitée d'honneur cette année, l'abeille, dont la présence constitue un bon indicateur de santé du milieu écologique.
Le samedi, rendez-vous au parc naturel urbain de la Feyssine pour une vingtaine d'ateliers éducatifs, une dizaine d'animations, des séances d'accrobranche, des promenades en calèche, des spectacles interactifs…Le dimanche, direction le centre de Villeurbanne pour un grand marché aux plantes et aux produits dérivés avec 40 exposants.
Les bons plants de Villeurbanne
Tél : 04 72 65 80 90.
Les 16 et 17 mai.
Animations gratuites.
www.villeurbanne.fr
Lyoncapitale.fr
vendredi 1 mai 2009
*Le Québec et le développement durable : comment "restaurer" la planète, par Pierre Arcand*
***Dans une chronique récente (Le Monde du 20 avril), Hervé Kempf dénonce la volonté du gouvernement du Québec de développer le Nord québécois, un immense territoire situé au nord du 49e parallèle, d'une superficie égale à deux fois celle de la France.
Parlant du Québec, M. Kempf dit avec justesse que "le revenu disponible par habitant y est sensiblement égal à celui de la France ou du Japon". Il ajoute qu'en conséquence "il n'y a pas nécessité d'enrichissement" et que chez nous comme ailleurs "les pays riches n'ont plus besoin de se développer" puisque le développement n'entraîne que "l'aggravation constante de la crise écologique".
Depuis vingt ans, M. Kempf contribue de manière essentielle à "conscientiser" le monde sur la protection de l'environnement et la crise des changements climatiques. Sa notoriété a atteint le Québec et c'est avec beaucoup de respect que je commente son propos.
A mon sens, l'affirmation selon laquelle les pays riches n'ont plus besoin de se développer est une posture essentiellement théorique qui est intenable. Ce serait comme vouloir empêcher un enfant de grandir. Les sociétés sont vivantes. Elles créent, inventent et aspirent au mieux-être. C'est en chacun de nous, individuellement comme collectivement.
A l'utopie qui serait de figer le développement des sociétés riches, nous répondons par la nécessité de réorienter leur développement. Dans son célèbre ouvrage, M. Kempf démontre comment les riches détruisent la planète. Aux gouvernements du monde développé d'écrire le tome II : Comment les riches "restaurent" la planète.
C'est cette direction que nous voulons emprunter. Le Québec est la seule province canadienne qui a réduit ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Notre plan de lutte contre les changements climatiques a été salué par les organisations écologistes du monde.
Nous menons la marche pour l'étab0lissement d'un marché du carbone en Amérique du Nord ; avec la Californie, nous entendons forcer la main des constructeurs automobiles avec de nouvelles normes antipollution qui entreront en vigueur en 2011 ; nous avons un plan ambitieux de développement des transports collectifs et nous développons les énergies renouvelables comme l'hydroélectricité et l'énergie éolienne avec l'intention d'accroître nos exportations d'énergie propre vers nos voisins du Canada et des Etats-Unis. Ce faisant, nous limiterons, chez nos voisins, le recours à des énergies polluantes, comme les centrales au charbon.
Notre volonté est de faire du Nord québécois un exemple de développement durable. Sur ce territoire immense, nous tracerons de fins traits pour briser l'isolement de certaines communautés locales et autochtones et offrir des projets d'avenir à cette jeunesse. La moitié de ce territoire sera à l'abri de tout développement. Les règles de protection de l'environnement seront sans égales.
Nous avons montré de quelle manière nous entrevoyions ce développement en investissant 300 millions de dollars canadiens (187 millions d'euros) pour nettoyer des sites miniers abandonnés. Le Québec n'est pas en train de "perdre le Nord", mais au contraire de le préserver en offrant au monde un modèle de développement durable réconciliant les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux.
Le Québec a encore beaucoup de progrès à faire sur la question de l'environnement. Mais nous sommes en marche et nous faisons figure de leaders en Amérique du Nord. C'est d'ailleurs ce que reconnaissait récemment Al Gore ; l'ancien vice-président américain, Prix Nobel de la paix et réalisateur du film-choc Une vérité qui dérange, décrivait le Québec comme "la conscience environnementale du Canada". Le Québec est au coeur de la lutte pour un nouveau modèle de développement qui se fait au bénéfice de la planète.
Pierre Arcand est ministre des relations internationales québecois.
LE MONDE
30.04.09
Parlant du Québec, M. Kempf dit avec justesse que "le revenu disponible par habitant y est sensiblement égal à celui de la France ou du Japon". Il ajoute qu'en conséquence "il n'y a pas nécessité d'enrichissement" et que chez nous comme ailleurs "les pays riches n'ont plus besoin de se développer" puisque le développement n'entraîne que "l'aggravation constante de la crise écologique".
Depuis vingt ans, M. Kempf contribue de manière essentielle à "conscientiser" le monde sur la protection de l'environnement et la crise des changements climatiques. Sa notoriété a atteint le Québec et c'est avec beaucoup de respect que je commente son propos.
A mon sens, l'affirmation selon laquelle les pays riches n'ont plus besoin de se développer est une posture essentiellement théorique qui est intenable. Ce serait comme vouloir empêcher un enfant de grandir. Les sociétés sont vivantes. Elles créent, inventent et aspirent au mieux-être. C'est en chacun de nous, individuellement comme collectivement.
A l'utopie qui serait de figer le développement des sociétés riches, nous répondons par la nécessité de réorienter leur développement. Dans son célèbre ouvrage, M. Kempf démontre comment les riches détruisent la planète. Aux gouvernements du monde développé d'écrire le tome II : Comment les riches "restaurent" la planète.
C'est cette direction que nous voulons emprunter. Le Québec est la seule province canadienne qui a réduit ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Notre plan de lutte contre les changements climatiques a été salué par les organisations écologistes du monde.
Nous menons la marche pour l'étab0lissement d'un marché du carbone en Amérique du Nord ; avec la Californie, nous entendons forcer la main des constructeurs automobiles avec de nouvelles normes antipollution qui entreront en vigueur en 2011 ; nous avons un plan ambitieux de développement des transports collectifs et nous développons les énergies renouvelables comme l'hydroélectricité et l'énergie éolienne avec l'intention d'accroître nos exportations d'énergie propre vers nos voisins du Canada et des Etats-Unis. Ce faisant, nous limiterons, chez nos voisins, le recours à des énergies polluantes, comme les centrales au charbon.
Notre volonté est de faire du Nord québécois un exemple de développement durable. Sur ce territoire immense, nous tracerons de fins traits pour briser l'isolement de certaines communautés locales et autochtones et offrir des projets d'avenir à cette jeunesse. La moitié de ce territoire sera à l'abri de tout développement. Les règles de protection de l'environnement seront sans égales.
Nous avons montré de quelle manière nous entrevoyions ce développement en investissant 300 millions de dollars canadiens (187 millions d'euros) pour nettoyer des sites miniers abandonnés. Le Québec n'est pas en train de "perdre le Nord", mais au contraire de le préserver en offrant au monde un modèle de développement durable réconciliant les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux.
Le Québec a encore beaucoup de progrès à faire sur la question de l'environnement. Mais nous sommes en marche et nous faisons figure de leaders en Amérique du Nord. C'est d'ailleurs ce que reconnaissait récemment Al Gore ; l'ancien vice-président américain, Prix Nobel de la paix et réalisateur du film-choc Une vérité qui dérange, décrivait le Québec comme "la conscience environnementale du Canada". Le Québec est au coeur de la lutte pour un nouveau modèle de développement qui se fait au bénéfice de la planète.
Pierre Arcand est ministre des relations internationales québecois.
LE MONDE
30.04.09
*Mes Aïeux: ambassadeur de la Maison du développement durable* Québec
***La formation Mes Aïeux deviendra l'ambassadeur de la Maison du développement durable. L'annonce sera faite lors d'une conférence de presse le 6 mai.
Huit organisations québécoises impliquées dans le développement durable ont récemment créé la Maison du développement durable inc., un organisme sans but lucratif ayant pour mission de construire et d'opérer un bâtiment écologique démonstratif susceptible d'inspirer à la fois le grand public et les décideurs immobiliers.
En plus de créer une synergie entre plusieurs organismes à vocation sociale et environnementale qui y cohabiteront, la Maison du développement durable sera un pôle de réflexion, d'éducation, d'innovation et de rencontres sur le développement durable à Montréal. On y retrouvera des salles de conférences et de formation, un centre d'interprétation sur le bâtiment vert, un guichet unique d'information sur les programmes québécois et montréalais en développement durable, ainsi qu'un lieu public de diffusion et d'animation sur ces thématiques. En outre, des partenariats avec l'École de technologie supérieure et l'Université de Montréal permettront de faire avancer les connaissances sur les innovations technologiques reliées au bâtiment.
http://www.maisondeveloppementdurable.org/membres
Nouvelles musique
30 avril 2009, 11:37
Par: Olivier Robillard Laveaux
Huit organisations québécoises impliquées dans le développement durable ont récemment créé la Maison du développement durable inc., un organisme sans but lucratif ayant pour mission de construire et d'opérer un bâtiment écologique démonstratif susceptible d'inspirer à la fois le grand public et les décideurs immobiliers.
En plus de créer une synergie entre plusieurs organismes à vocation sociale et environnementale qui y cohabiteront, la Maison du développement durable sera un pôle de réflexion, d'éducation, d'innovation et de rencontres sur le développement durable à Montréal. On y retrouvera des salles de conférences et de formation, un centre d'interprétation sur le bâtiment vert, un guichet unique d'information sur les programmes québécois et montréalais en développement durable, ainsi qu'un lieu public de diffusion et d'animation sur ces thématiques. En outre, des partenariats avec l'École de technologie supérieure et l'Université de Montréal permettront de faire avancer les connaissances sur les innovations technologiques reliées au bâtiment.
http://www.maisondeveloppementdurable.org/membres
Nouvelles musique
30 avril 2009, 11:37
Par: Olivier Robillard Laveaux
***Ne l'appelez plus «grippe porcine» mais... A (H1N1)***
***L'OMS a tranché : la grippe qui se propage dans le monde portera désormais son nom scientifique au grand soulagement des producteurs de porcs et du Mexique.
La guerre des noms a pris fin. Une semaine après son apparition sur le devant de la scène sanitaire, la «grippe porcine», qui s'est répandue au Mexique, a été rebaptisée jeudi «grippe A (H1N1)», par l'Organisation mondiale de la santé. Avec ce nouveau patronyme très politiquement correct, qui reprend la dénomination médicale du virus, l'agence onusienne espère faire taire toutes les polémiques autour du nom de la maladie.
Le terme «grippe porcine» avait été très décrié, à la fois par les producteurs de cochons et par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Plusieurs organisations de producteurs de porcs, notamment celles du Canada et du Brésil, avaient protesté par écrit à l'OMS. Elles estimaient que la dénomination grippe porcine «portait préjudice aux producteurs de porc du monde entier et pouvait entraîner de sérieuses pertes» pour le secteur dont les cours ont commencé à baisser. Surtout, soulignaient les producteurs, la dénomination «grippe porcine» est inexacte, scientifiquement parlant. «Ce virus a à la fois des caractéristiques porcines, aviaires et humaines. Mais à ce jour il n'a pas été isolé sur des animaux», avait en effet critiqué l'OIE, en début de semaine. «Il n'est donc pas justifié d'appeler cette maladie grippe porcine», s'était plainte l'organisation, qui proposait de rebaptiser le virus «grippe nord-américaine».
«Grippe mexicaine» un terme jugé discriminatoire
La dénomination «grippe porcine» gênait également Israël. En hébreu, la "grippe porcine" se traduit par «la grippe des porcs», or dans la religion juive le cochon est considéré comme un animal impur. Pour ne pas avoir à prononcer le nom de la bête, le vice-ministre israélien de la Santé, l'utra-orthodoxe Yaakov Litzman, avait retenu lundi le terme de «grippe du Mexique». Cette appellation n'avait pas fait long feu, l'ambassadeur du Mexique en Israël ayant présenté une protestation officielle.
Le Mexique s'est d'ailleurs montré très sourcilleux à ce sujet. Alors que nombre de journalistes français reprenaient à leur compte le terme «grippe mexicaine», l'ambassade du Mexique en France a pris jeudi contact avec les médias concernés pour tenter de contrer le phénomène. «L'utilisation de ce type de dénomination est discriminatoire et nuit à l'image d'un pays qui lutte de façon rapide et efficace pour éviter la propagation de ce virus et dont la stratégie a été reconnue par plusieurs Etats et organismes tels que l'OMS et l'Organisation panaméricaine de la santé», déclarait un communiqué de l'ambassade. «P ourquoi cibler le Mexique? Je ne l'accepte pas. Ce n'est pas le seul foyer. Ca a commencé en Amérique du Nord, pas seulement au Mexique», dénonçait l'ambassadeur du Mexique à Paris, Carlos de Icaza.
Soucieuse de ménager les intérêts économiques de ses producteurs et la susceptibilité de ses partenaires étrangers, la Commission européenne avait elle préconisé un troisième patronyme : «nouvelle grippe» («novel flu» en anglais).
Constance Jamet
Le Figaro.fr avec AFP
01/05/2009
***Ambassade du Mexique en France :
http://portal.sre.gob.mx/francia/index.php?option=displaypage&Itemid=115&op=page&SubMenu=
La guerre des noms a pris fin. Une semaine après son apparition sur le devant de la scène sanitaire, la «grippe porcine», qui s'est répandue au Mexique, a été rebaptisée jeudi «grippe A (H1N1)», par l'Organisation mondiale de la santé. Avec ce nouveau patronyme très politiquement correct, qui reprend la dénomination médicale du virus, l'agence onusienne espère faire taire toutes les polémiques autour du nom de la maladie.
Le terme «grippe porcine» avait été très décrié, à la fois par les producteurs de cochons et par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Plusieurs organisations de producteurs de porcs, notamment celles du Canada et du Brésil, avaient protesté par écrit à l'OMS. Elles estimaient que la dénomination grippe porcine «portait préjudice aux producteurs de porc du monde entier et pouvait entraîner de sérieuses pertes» pour le secteur dont les cours ont commencé à baisser. Surtout, soulignaient les producteurs, la dénomination «grippe porcine» est inexacte, scientifiquement parlant. «Ce virus a à la fois des caractéristiques porcines, aviaires et humaines. Mais à ce jour il n'a pas été isolé sur des animaux», avait en effet critiqué l'OIE, en début de semaine. «Il n'est donc pas justifié d'appeler cette maladie grippe porcine», s'était plainte l'organisation, qui proposait de rebaptiser le virus «grippe nord-américaine».
«Grippe mexicaine» un terme jugé discriminatoire
La dénomination «grippe porcine» gênait également Israël. En hébreu, la "grippe porcine" se traduit par «la grippe des porcs», or dans la religion juive le cochon est considéré comme un animal impur. Pour ne pas avoir à prononcer le nom de la bête, le vice-ministre israélien de la Santé, l'utra-orthodoxe Yaakov Litzman, avait retenu lundi le terme de «grippe du Mexique». Cette appellation n'avait pas fait long feu, l'ambassadeur du Mexique en Israël ayant présenté une protestation officielle.
Le Mexique s'est d'ailleurs montré très sourcilleux à ce sujet. Alors que nombre de journalistes français reprenaient à leur compte le terme «grippe mexicaine», l'ambassade du Mexique en France a pris jeudi contact avec les médias concernés pour tenter de contrer le phénomène. «L'utilisation de ce type de dénomination est discriminatoire et nuit à l'image d'un pays qui lutte de façon rapide et efficace pour éviter la propagation de ce virus et dont la stratégie a été reconnue par plusieurs Etats et organismes tels que l'OMS et l'Organisation panaméricaine de la santé», déclarait un communiqué de l'ambassade. «P ourquoi cibler le Mexique? Je ne l'accepte pas. Ce n'est pas le seul foyer. Ca a commencé en Amérique du Nord, pas seulement au Mexique», dénonçait l'ambassadeur du Mexique à Paris, Carlos de Icaza.
Soucieuse de ménager les intérêts économiques de ses producteurs et la susceptibilité de ses partenaires étrangers, la Commission européenne avait elle préconisé un troisième patronyme : «nouvelle grippe» («novel flu» en anglais).
Constance Jamet
Le Figaro.fr avec AFP
01/05/2009
***Ambassade du Mexique en France :
http://portal.sre.gob.mx/francia/index.php?option=displaypage&Itemid=115&op=page&SubMenu=
Inscription à :
Articles (Atom)