***La nomination du scientifique dans l'équipe de François Fillon, de plus en plus probable, fait sortir l'ex-animateur et héraut écologiste de sa réserve.
Nicolas Hulot n'aime pas Claude Allègre. L'ancien animateur, héraut de la cause écologiste en France, est sorti de la discrétion médiatique qu'il affichait ces derniers temps pour lancer une charge contre le scientifique, de plus en plus souvent cité comme futur membre du gouvernement.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Nicolas Hulot estime que la nomination d'Allègre serait «un bras d'honneur aux scientifiques» et «un signal tragique», six mois avant le sommet de Copenhague où doit être conclu un accord mondial sur le climat.
L'ancien animateur précise : «Je n'ai rien personnellement contre l'homme Claude Allègre, j'ai même déjeuné avec lui. L'homme est sincère quand il dit qu'il ne croit pas à l'origine humaine du changement climatique, et qu'il se refuse donc à mobiliser contre ce phénomène. Le problème, c'est qu'il n'est pas un iconoclaste sans audience».
Pour Nicolas Hulot, Claude Allègre «ne pense pas la même chose que les 2.500 scientifiques du GIEC, qui mettent le monde en garde contre la catastrophe, c'est son droit. Mais s'il devait être recruté au gouvernement, ça deviendrait une politique. La France expliquerait à l'Académie des Nobel (qu'elle a) remis (ses) prix à des chercheurs fantasques».
«Quelque chose d'incompréhensible»
Hulot enfonce le clou : pour lui, cette nomination serait «quelque chose d'incompréhensible venant de la France, qui a été un pays moteur depuis des années dans le combat climatique ! D'autant que le domaine de l'innovation et la recherche, où l'on annonce Claude Allègre, est l'un des piliers du développement durable». Dès lors, «si Nicolas Sarkozy fait vraiment ce choix, il faudra que chacun en tire les conséquences».
Après avoir multiplié les délcarations de sympathie à l'égard de Nicolas Sarkozy, Claude Allègre, 72 ans, a été vu en train de déjeuner avec Catherine Pégard, l'une des conseillères du chef de l'Etat. Pierre Moscovici, qu'il l'a croisé lors de ce déjeuner, a raconté vendredi dans l'émission Parlons Net sur France Info (dont lefigaro.fr est partenaire) que l'ancien ministre de l'Education lui a alors dit «je vais entrer [au gouvernement, NDLR], c'est fait».
Samuel Laurent
Le figaro.fr avec AFP
23/05/2009
dimanche 24 mai 2009
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