Bercy veut baisser de 12% le prix auquel EDF rachète l'electricité photovoltaïque.
Les Français sont toujours enclins à développer une fibre écologique quand cela peut leur rapporter de l'argent. En ce qui concerne le photovoltaïque, cependant, les investissements réalisés ne devraient bientôt plus être aussi attractifs.
Le Ministère du Développement durable et Bercy ont averti ce lundi soir la Commission de régulation de l'énergie (la CRE) et le Conseil supérieur de l'énergie de leur intention de baisser de 12 % le prix d'achat par EDF de l'électricité photovoltaïque. Les projets professionnels et les grosses installations seront concernés par cet ajustement de tarifs, pas les petites installations domestiques inférieures à 30 mètres carré. L'arrêté pris en ce sens sera applicable le 1er septembre. En prenant cette décision, la France suit les pas de l'Allemagne et de l'Espagne, qui ont déjà procédé à des ajustements. «Aujourd'hui, la France est très en avance sur la mise en œuvre des objectifs du Grenelle de l'Environnement. Le tarifs resteront avantageux, mais le curseur est un peu repositionné pour éviter les effets d'aubaine spéculatifs», indique l'entourage de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde.
Rappel de la situation. Afin d'encourager le développement des énergies respectueuses de l'environnement, dans le cadre des engagements du Grenelle -23 % d'énergie renouvelable d'ici 2020-, et pour encourager l'installation de panneaux photovoltaïques, l'État a permis à ceux qui investissaient de pouvoir revendre à EDF l'électricité ainsi produite sur la base d'un tarif réglementé attractif permettant l'amortissement des dispositifs. Cette incitation concernait aussi bien les particuliers qui installaient des équipement artisanalement -comme des panneaux solaires sur un toit de maison-, que les professionnels qui intègrent les installations photovoltaïques au bâti, sur des toits de parkings ou de grandes surfaces.
Seulement voilà: fin 2009, anticipant une baisse annoncée des tarifs, les français se sont précipités pour demander à EdF de racheter leur électricité photovoltaïque. La puissance totale demandé sur l'année a été 50 fois plus importante qu'en 2008. Ce qui a provoqué à la fois une file d'attente et un risque financier. Obligeant le gouvernement à prendre dès le mois de janvier 2010 des mesures d'urgence, aussi bien des ajustements de tarifs que des dispositifs transitoires pour traiter l'afflux des demandes. Dans la foulée, en mars dernier, Bercy avait demandé à l'Inspection générale des finances (IGF) d'identifier les problèmes afin qu'un tel goulot d'étranglement ne se reproduise plus. Aujourd'hui, 60.000 demandes sont en attente -en majorité pour des petites installations.
La décision de baisser les tarifs de 12% s'appuie sur les conclusions du rapport que l'IGF vient de remettre à Bercy et que Le Figaro s'est procuré. Celui-ci souligne que «la rentabilité du secteur photovoltaïque est devenue très attractive avec labaisse des coûts de production des panneaux (développement des capacité de production dans les pays d'Asie) et un effondrement des prix liés à la crise espagnole». Mais surtout le document rappelle que «l'écart entre le tarif d'achat (entre 414 et 580 euros par mégawatt/heure) et le prix du marché (56 euros par MWheure) est financé par les consommateurs d'électricité via la contribution au service public de l'électricité (CSPE)». Ses auteurs ont chiffré à environ 60 euros par an pour un ménage se chauffant à l'électricité les charges supplémentaires qui pourraient être répercutées sur la facture des consommateurs (soit 1,5 milliards d'euros par an dès 2012), si rien n'était fait. «C'est une question de pouvoir d'achat», insiste l'entourage de Christine Lagarde.
«Cette évolution tarifaire est la première étape d'une adaptation nécessaire du système de régulation des tarifs de rachat, Cette évolution, qui doit garantir à la filière des perspectives solides et durables de développement jusqu'en 2020, sera préparée à l'automne en concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur», conclut-on à Bercy.
LA SUITE : http://www.lefigaro.fr/societes/2010/08/23/04015-20100823ARTFIG00471-revendre-son-electricite-solaire-rapportera-moins.php
Bien à vous,
Morgane BRAVO
Le Ministère du Développement durable et Bercy ont averti ce lundi soir la Commission de régulation de l'énergie (la CRE) et le Conseil supérieur de l'énergie de leur intention de baisser de 12 % le prix d'achat par EDF de l'électricité photovoltaïque. Les projets professionnels et les grosses installations seront concernés par cet ajustement de tarifs, pas les petites installations domestiques inférieures à 30 mètres carré. L'arrêté pris en ce sens sera applicable le 1er septembre. En prenant cette décision, la France suit les pas de l'Allemagne et de l'Espagne, qui ont déjà procédé à des ajustements. «Aujourd'hui, la France est très en avance sur la mise en œuvre des objectifs du Grenelle de l'Environnement. Le tarifs resteront avantageux, mais le curseur est un peu repositionné pour éviter les effets d'aubaine spéculatifs», indique l'entourage de la ministre de l'Économie, Christine Lagarde.
Rappel de la situation. Afin d'encourager le développement des énergies respectueuses de l'environnement, dans le cadre des engagements du Grenelle -23 % d'énergie renouvelable d'ici 2020-, et pour encourager l'installation de panneaux photovoltaïques, l'État a permis à ceux qui investissaient de pouvoir revendre à EDF l'électricité ainsi produite sur la base d'un tarif réglementé attractif permettant l'amortissement des dispositifs. Cette incitation concernait aussi bien les particuliers qui installaient des équipement artisanalement -comme des panneaux solaires sur un toit de maison-, que les professionnels qui intègrent les installations photovoltaïques au bâti, sur des toits de parkings ou de grandes surfaces.
Seulement voilà: fin 2009, anticipant une baisse annoncée des tarifs, les français se sont précipités pour demander à EdF de racheter leur électricité photovoltaïque. La puissance totale demandé sur l'année a été 50 fois plus importante qu'en 2008. Ce qui a provoqué à la fois une file d'attente et un risque financier. Obligeant le gouvernement à prendre dès le mois de janvier 2010 des mesures d'urgence, aussi bien des ajustements de tarifs que des dispositifs transitoires pour traiter l'afflux des demandes. Dans la foulée, en mars dernier, Bercy avait demandé à l'Inspection générale des finances (IGF) d'identifier les problèmes afin qu'un tel goulot d'étranglement ne se reproduise plus. Aujourd'hui, 60.000 demandes sont en attente -en majorité pour des petites installations.
60 euros par an
La décision de baisser les tarifs de 12% s'appuie sur les conclusions du rapport que l'IGF vient de remettre à Bercy et que Le Figaro s'est procuré. Celui-ci souligne que «la rentabilité du secteur photovoltaïque est devenue très attractive avec labaisse des coûts de production des panneaux (développement des capacité de production dans les pays d'Asie) et un effondrement des prix liés à la crise espagnole». Mais surtout le document rappelle que «l'écart entre le tarif d'achat (entre 414 et 580 euros par mégawatt/heure) et le prix du marché (56 euros par MWheure) est financé par les consommateurs d'électricité via la contribution au service public de l'électricité (CSPE)». Ses auteurs ont chiffré à environ 60 euros par an pour un ménage se chauffant à l'électricité les charges supplémentaires qui pourraient être répercutées sur la facture des consommateurs (soit 1,5 milliards d'euros par an dès 2012), si rien n'était fait. «C'est une question de pouvoir d'achat», insiste l'entourage de Christine Lagarde.
«Cette évolution tarifaire est la première étape d'une adaptation nécessaire du système de régulation des tarifs de rachat, Cette évolution, qui doit garantir à la filière des perspectives solides et durables de développement jusqu'en 2020, sera préparée à l'automne en concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur», conclut-on à Bercy.
LA SUITE : http://www.lefigaro.fr/societes/2010/08/23/04015-20100823ARTFIG00471-revendre-son-electricite-solaire-rapportera-moins.php
Bien à vous,
Morgane BRAVO
2 commentaires:
On s'y attendait à cette baisse. Au moins les particuliers ne sont pas concernés, c'est déjà ça...
Pour la rentrée 2010 Cleantuesday consacre la première fois un évènement à l'énergie éolienne le mardi 14 septembre (18H30 - 21H30)
Une soiree majeure en presence d'un leader mondial et de plusieurs starts up françaises et internationales:
* le leader français Vergnet présente sa nouvelle éolienne 1MW
* la start up française Minix optimise les pales éoliennes
* la start up irlandaise Servusnet optimise la gestion des champs éoliens
* autres intervenants
Institut Telecom
Amphi Estaunié (au RDC près de l'accueil)
46 Rue Barrault
75013 Paris
01 45 81 77 77
Métro : Corvisart
A partir de 18H30
http://cleantuesdayparis.fr/event/cleantuesday-eolien
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