À peine débarqué de Cancun, où il assistait à la Conférence des Nations Unies sur le climat, le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Pierre Arcand, s'attaque au Plan d'action québécois 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC).
«Ce que nous avons fait au cours des dernières années en matière de lutte contre les changements climatiques (...) n'arrêtera pas, c'est une volonté incontournable du gouvernement et il faut oeuvrer dans un monde qui sera sans carbone d'ici l'an 2050», a affirmé M. Arcand dimanche, au Centre des sciences de Montréal.
Un comité consultatif composé de huit experts en matière de protection de l'environnement conseillera le gouvernement dans l'élaboration de ce projet dont l'objectif est de faire passer à 20 pour cent, en 2020, le niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à celui de 1990.
Selon le plus récent inventaire des émissions québécoises de GES, qui date de 2008, le Québec est passé sous les niveaux d'émission de 1990 par une marge de 1,2 pour cent.
«Il reste beaucoup de chemin à faire», a reconnu le cofondateur Steven Guilbeault, l'un des huit conseillers repêchés par le ministre Arcand.
«Essentiellement, ce qu'il faudra faire entre 2010 et 2020, ce sera de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'un pour cent par année. Est-ce qu'on sait comment on peut le faire? Non. Mais on a des idées», a-t-il affirmé depuis le Mexique, où La Presse Canadienne l'a rejoint.
Inévitablement, le secteur industriel québécois, «le plus important utilisateur de mazout lourd au pays», a précisé M. Guilbeault, sera mis à contribution - tout comme ceux du transport et du bâtiment, dont les émissions de GES ne cessent de croître.
Et si la question du transport des personnes sera «le nerf de la guerre», selon Steven Guilbeault, il faudra également s'attarder à celle du transport des marchandises, a fait valoir l'une des membres du comité, Johanne Gélinas, qui a présidé le Conseil canadien sur le transport durable pendant cinq ans.
«Ce que les citoyens et les entreprises n'aiment pas voir, c'est que l'effort soit demandé à un groupe d'individus (...) et l'effort doit venir de tous (...) la prochaine étape, pour les entreprises, ce sera au niveau du transport des marchandises»
Le rôle des États fédérés
Le Québec doit nécessairement tenir compte du Canada et des États-Unis dans l'élaboration de ses politiques environnementales, mais il n'attend pas pour autant qu'on lui indique le chemin à suivre.
«Auparavant, les États nationaux dictaient vers le bas, mais on s'aperçoit que de plus en plus, c'est du bas que la pression vient pour influencer les États nationaux», a souligné Pierre Arcand.
En fait, le ministre a remarqué que les politiques de l'Ontario et des États limitrophes américains - New York ou encore le Vermont - «commencent à être plus près des politiques québécoises».
Et au lendemain d'un Sommet où le Canada a officiellement perdu sa place à titre de «joueur d'importance», selon Steven Guilbeault, le ministre Arcand a rappelé l'importance d'élaborer «un plan qui se doit d'être québécois».
«Devant la difficulté d'obtenir un consensus contraignant à l'échelle internationale, les États fédérés ont décidé d'agir afin d'influencer les négociations internationales d'abord et avant tout dans leurs actions.»
Le comité doit commencer ses travaux en février 2011 et le rapport final devrait être déposé en mars 2012, en vue de remplacer le précédent PACC, dont l'échéance est prévue pour 2012. La population québécoise sera invitée à se prononcer sur les rapports qui seront publiés sur le site Internet du ministère au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Un comité consultatif composé de huit experts en matière de protection de l'environnement conseillera le gouvernement dans l'élaboration de ce projet dont l'objectif est de faire passer à 20 pour cent, en 2020, le niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à celui de 1990.
Selon le plus récent inventaire des émissions québécoises de GES, qui date de 2008, le Québec est passé sous les niveaux d'émission de 1990 par une marge de 1,2 pour cent.
«Il reste beaucoup de chemin à faire», a reconnu le cofondateur Steven Guilbeault, l'un des huit conseillers repêchés par le ministre Arcand.
«Essentiellement, ce qu'il faudra faire entre 2010 et 2020, ce sera de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'un pour cent par année. Est-ce qu'on sait comment on peut le faire? Non. Mais on a des idées», a-t-il affirmé depuis le Mexique, où La Presse Canadienne l'a rejoint.
Inévitablement, le secteur industriel québécois, «le plus important utilisateur de mazout lourd au pays», a précisé M. Guilbeault, sera mis à contribution - tout comme ceux du transport et du bâtiment, dont les émissions de GES ne cessent de croître.
Et si la question du transport des personnes sera «le nerf de la guerre», selon Steven Guilbeault, il faudra également s'attarder à celle du transport des marchandises, a fait valoir l'une des membres du comité, Johanne Gélinas, qui a présidé le Conseil canadien sur le transport durable pendant cinq ans.
«Ce que les citoyens et les entreprises n'aiment pas voir, c'est que l'effort soit demandé à un groupe d'individus (...) et l'effort doit venir de tous (...) la prochaine étape, pour les entreprises, ce sera au niveau du transport des marchandises»
Le rôle des États fédérés
Le Québec doit nécessairement tenir compte du Canada et des États-Unis dans l'élaboration de ses politiques environnementales, mais il n'attend pas pour autant qu'on lui indique le chemin à suivre.
«Auparavant, les États nationaux dictaient vers le bas, mais on s'aperçoit que de plus en plus, c'est du bas que la pression vient pour influencer les États nationaux», a souligné Pierre Arcand.
En fait, le ministre a remarqué que les politiques de l'Ontario et des États limitrophes américains - New York ou encore le Vermont - «commencent à être plus près des politiques québécoises».
Et au lendemain d'un Sommet où le Canada a officiellement perdu sa place à titre de «joueur d'importance», selon Steven Guilbeault, le ministre Arcand a rappelé l'importance d'élaborer «un plan qui se doit d'être québécois».
«Devant la difficulté d'obtenir un consensus contraignant à l'échelle internationale, les États fédérés ont décidé d'agir afin d'influencer les négociations internationales d'abord et avant tout dans leurs actions.»
Le comité doit commencer ses travaux en février 2011 et le rapport final devrait être déposé en mars 2012, en vue de remplacer le précédent PACC, dont l'échéance est prévue pour 2012. La population québécoise sera invitée à se prononcer sur les rapports qui seront publiés sur le site Internet du ministère au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Mélanie Marquis
La Presse Canadienne
Montréal
12 décembre 2010
La Presse Canadienne
Montréal
12 décembre 2010
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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