lundi 8 février 2010
*Le réchauffement de l'Arctique : serait beaucoup plus rapide que prévu...*
***Des chercheurs ont mené une étude d'une ampleur sans précédent dans le cercle polaire arctique. Suite à cela, ils assurent que le réchauffement climatique est beaucoup plus rapide que ce qu'annonçaient les pires scénarios concernant cette région.
A partir de juin 2007 et pendant quinze mois, plus de 370 scientifiques venus de vingt-sept pays se sont relayés dans un navire de recherche, le premier à avoir passé un hiver entier en restant mobile dans la région nord du cercle polaire. Ils y ont étudié les changements climatiques et leurs impacts sur l'environnement arctique.
Les résultats de cette étude sont extrêmement alarmants. Le réchauffement climatique se produirait en effet "bien plus vite que ne l'avaient prévu nos modèles les plus pessimistes" a déploré David Barber, enseignant à l'université du Manitoba et l'un des principaux chercheurs de l'étude. Ces modèles prévoyaient que l'océan Arctique serait libre de glace en été d'ici l'an 2100 or, après quinze mois passés dans la région, les experts estiment que l'accélération du réchauffement climatique pourrait entraîner cette fonte entre 2013 et 2030.
"Nous savons que la glace disparaît, le monde entier en est conscient. Ce dont on n'est pas conscient, c'est que cela a un impact sur tout ce qui se trouve dans cet écosystème" a souligné David Barber. Et d'expliquer qu'en raison de la fonte de la banquise, de nombreux mammifères ont dû s'éloigner de la région où ils se reproduisaient, chassaient et fuyaient leurs prédateurs, tandis que d'autres espèces, et notamment des baleines, peuvent désormais s'y rendre, leurs déplacements n'étant plus entravés par les glaces.
Le changement climatique engendre également plus de cyclones en Arctique et la neige que ceux-ci projettent sur la banquise l'empêche de s'épaissir, les vents violents cassant quant à eux la glace.
D'après le Pew Environment Group, cette fonte accélérée de l'Arctique pourrait coûter 2.400 milliards de dollars d’ici 2050, la capacité de la région à refroidir le climat mondial ne cessant de diminuer.
Maxisciences
*Photo : Maxisciences
08 février 2010
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