Renforcement de la coopération entre les pays riverains – Notant que la collaboration entre pays riverains des fleuves et des aquifères transfrontaliers est essentielle pour assurer la gestion intégrée, mais que beaucoup de bassins souffrent du manque de cadre de coopération, particulièrement en Europe de l’Est et du Sud-Est, en Asie centrale et dans le Caucase, les participants proposent d’accélérer la ratification de la Convention sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux (Convention sur l’eau d’Helsinki) par tous les pays de la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE), de même que la ratification de l’amendement ouvrant la Convention aux pays non membres de la CEE. Ils invitent par ailleurs les pays d’autres régions – en particulier ceux qui partagent un aquifère avec des pays européens – à entreprendre une démarche similaire à celle entreprise par l’Union européenne avec la mise en application de la DCE.
Mise en avant de l’échelle du bassin versant – Les participants soulignent que la gestion par bassin est la clef de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et doit, de ce fait, être améliorée et renforcée, notamment à travers la mise en œuvre de la DCE et son articulation avec les autres directives européennes. Les experts notent par ailleurs que l’équilibre entre la demande en eau et la disponibilité a atteint un niveau critique en Europe et sur le pourtour de la Méditerranée. Dans la Déclaration de Porto, ils soulignent qu’il faut introduire de nouvelles pratiques pour prévenir les pénuries d’eau. Pour ce faire, ils recommandent : de quantifier la valeur économique des services rendus par les écosystèmes aquatiques; de développer une meilleure interface science-politique pour anticiper les changements à venir et contribuer à la mise en œuvre des prochains cycles de Plans de gestion de bassin (2015-2021 et 2021-2027); et de mettre en œuvre le projet « sauvegarder l’eau en Europe » devant assurer, à l’horizon 2020, un approvisionnement suffisant et de bonne qualité. Enfin, ils estiment que la mise en œuvre de mesures d’adaptation aux changements climatiques, incluant des infrastructures vertes, doit être envisagée à court terme.
Coordination des politiques en matière d’eau et d’énergie renouvelable – Les participants constatent une contradiction entre la DCE et le développement incontrôlé des ouvrages hydro-électriques, rappelant que les barrages sont une des principales causes d’altération des écoulements nécessaires à la survie de la faune aquatique. Aussi, ils recommandent : de généraliser les accords-cadres fixant les conditions, les objectifs et les moyens de suivi de projets hydro-électriques; d’appliquer des exigences strictes à la construction de nouveaux barrages (débit écologique réservé, passage migratoire, gestion des sédiments); et de mettre à niveau les concessions hydroélectriques préexistantes pour tenir compte des nouvelles exigences environnementales. Ils soulignent par ailleurs que l’évaluation des impacts des projets hydro-électriques devrait être réalisée à l’échelle des bassins, plutôt qu’au cas par cas, afin de tenir compte des effets cumulatifs des ouvrages bâtis sur un même plan d’eau.
Développement de nouvelles connaissances et de nouveaux savoir-faire – Les experts constatent que la DCE a décuplé l’échelle des projets de réhabilitation des milieux aquatiques. Ces projets à grande échelle génèrent de nouveaux défis, à commencer par leur complexité et leurs multiples impacts environnementaux, sociaux et économiques. Pour relever ces défis, ils recommandent d’établir un consensus sur les bonnes pratiques, prenant pour exemple la création de « banque de terres » aux Pays-Bas et au Danemark. Ils proposent par ailleurs d’explorer les retombées positives des écosystèmes aquatiques sur le tourisme.
Coopération dans le domaine de l’eau – La Déclaration de Porto insiste sur le fait que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ne pourront être atteints sans l’engagement soutenu de l’Union européenne. À cette fin, ils encouragent les gestionnaires de services d’eau à consacrer 1% de leur recette à des actions de solidarité, proposent de renouveler le mandat de l’Initiative européenne pour l’eau (EUWI) jusqu’en 2025, et appuient l’appel lancé par la présidence hongroise de l’UE pour faire de l’eau une priorité de la politique européenne d’aide au développement. Enfin, ils recommandent de relancer les initiatives de jumelage entre des organismes de bassin de l’UE et des pays voisins.
D’autres recommandations portent sur l’application du concept des 3T (taxes, tarifs, transferts) pour un financement adéquat des services d’eau et l’établissement d’une plateforme science-politique organisée autour d’un portail unique, le « EU Water Platform », qui donnerait un large accès à l’information financière et scientifique, et faciliterait le transfert de connaissances.Cette conférence européenne, à laquelle quelque 250 représentants d’administrations nationales et d’organismes de bassins ont pris part, était organisée conjointement à la 9e Assemblée générale du Réseau méditerranéen des organismes de bassin (REMOB). La prochaine édition d’EURO-RIOB, qui se tiendra à Istanbul à l’automne 2012, portera sur la mise en œuvre des solutions et engagements formulés lors du FME-6.
Objectif Terre
*Forum mondial de l’ OCDE sur l’ environnement : Réussir la réforme de l’ eau* http://developpementdurablexxis.blogspot.com/2011/10/forum-mondial-de-locde-sur.html?spref=tw
*Lancement du rapport "Water Governance in OECD Countries: A Multi-level Approach", dans le cadre du Forum mondial de l'OCDE sur l’environnement...*
http://developpementdurablexxis.blogspot.com/2011/11/lancement-du-rapport-water-governance.html
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