Depuis le Grenelle de l’environnement, le développement rapide de la production d’énergie à partir de la combustion du bois et de ses dérivés est engagé. Un décollage qui permet de valoriser le patrimoine forestier, tout en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020.
Energie et chaleur : trois leviers pour faire décoller la filière
Pour soutenir le développement de la filière, trois leviers ont été mis en place.- Tout d’abord, les appels d’offres visent à faire émerger de grandes centrales de production d’électricité. Le Grenelle prévoit en effet une capacité installée de 2 300 MW d’énergie biomasse en 2020, contre 350 MW en 2006. Lancés à partir de 2003, les appels d’offres "biomasse 1, 2 & 3" ont généré une soixantaine de projets, de 15 à 150 MW chacun.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) étudie la viabilité économique des projets en fonction d’un tarif de rachat de l’électricité garanti sur vingt ans. Chaque centrale doit disposer d’une source d’approvisionnement pérenne dans un rayon de 50 à 100 km. Nombre d’entre elles s’adossent ainsi à des entreprises exploitant la biomasse, comme les papeteries ou les industries chimiques implantées dans les régions forestières. Leurs déchets de bois alimentent les centrales énergétiques.
- En parallèle, il faut développer les petites installations énergétiques. En janvier 2011, un tarif préférentiel de rachat de l’électricité produite par les centrales d’une capacité d’au moins 1 MW a été mis en place. Par ailleurs, le tarif de rachat pour les installations moyennes, de 5 à 12 MW, a été doublé. Premiers concernés par ces mesures, les forestiers et scieries peuvent ainsi valoriser eux-mêmes les déchets de bois liés à leur exploitation, en revendant de l’électricité à EDF.
- Dernier élément de ce dispositif, le Fonds chaleur, institué par le Grenelle de l’environnement, vise à développer les infrastructures de chauffage collectif urbain utilisant les énergies renouvelables (biomasse, solaire, géothermie). Actuellement, 1 500 chaufferies à base de biomasse alimentent des quartiers entiers, comme La Défense, ou des établissements publics gros consommateurs de chaleur (hôpitaux, piscines). Géré par l’Ademe et doté de 1,2 milliard d’euros pour la période 2009-2013, le Fonds chaleur a déjà permis l’émergence de 357 installations tous secteurs confondus (entreprises des secteurs agricole, industriel et tertiaire privé, collectivités, gestionnaires d'habitat collectif) pour une production énergétique de 650 000 tep/an.
Un bilan carbone nul et une opportunité économique pour la filière bois
Cette priorité accordée au développement du bois-énergie tient, en premier lieu, à son impact nul en termes d’émission de gaz à effet de serre (GES). De fait, les rejets de CO2 liés à la combustion du bois sont équivalents au carbone "stocké" par le végétal pendant sa croissance.Second atout de la biomasse : son abondance. La forêt couvre 30 % du territoire français. Son renouvellement s’élève à 81 millions de mètres cubes par an, dont seuls 60 % sont utilisés par les industries du bois. Séché en bord de route, il est reconditionné sous forme de pellets ou de plaquettes (granulés ou copeaux déshydratés), qui alimenteront en premier lieu les centrales. Dans les projets soutenus par le Fonds chaleur, 50 % au moins du combustible doit provenir des plaquettes issues des exploitations forestières environnantes. Le développement de la filière bois-énergie offre de nouveaux débouchés aux forestiers en matière d'emplois. Selon l’Ademe, 1 MW de puissance installée dans une centrale bois-énergie représente 7 emplois en forêt.
Les aides aux particuliers
En France, 6 millions de foyers se chauffent au bois. L’objectif du Grenelle est de porter ce nombre à 9 millions.
Deux aides principales s’adressent aux particuliers désireux d’acheter ou renouveler leur matériel : le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) et l’éco-prêt à taux zéro.
▪ Pour le remplacement d’un vieux poêle à bois par une chaudière labellisée Flamme Verte, moitié moins gourmande et moins polluante, le CIDD donne droit à une déduction de 36 % de la dépense, plafonnée à 8 000 euros par personne.
▪ L’éco-prêt à taux zéro finance la rénovation énergétique des logements. Il peut donc couvrir l’achat et la pose d’une chaudière ou d'un poêle à bois, pour un montant maximal de 20 000 euros. Ces deux aides ne sont plus cumulables depuis le 1er janvier 2011.
En France, 6 millions de foyers se chauffent au bois. L’objectif du Grenelle est de porter ce nombre à 9 millions.
Deux aides principales s’adressent aux particuliers désireux d’acheter ou renouveler leur matériel : le Crédit d’impôt développement durable (CIDD) et l’éco-prêt à taux zéro.
▪ Pour le remplacement d’un vieux poêle à bois par une chaudière labellisée Flamme Verte, moitié moins gourmande et moins polluante, le CIDD donne droit à une déduction de 36 % de la dépense, plafonnée à 8 000 euros par personne.
▪ L’éco-prêt à taux zéro finance la rénovation énergétique des logements. Il peut donc couvrir l’achat et la pose d’une chaudière ou d'un poêle à bois, pour un montant maximal de 20 000 euros. Ces deux aides ne sont plus cumulables depuis le 1er janvier 2011.
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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