***Invité par Bretagne Écologie, Jean-Yves Le Drian a réaffirmé sa volonté de faire de la Bretagneune « région éco-pionnière ».
Jeudi soir, à Rennes, le président du conseil régional était l'invité de Bretagne Écologie. Cette association politique voulait tester la fibre écologique du candidat Le Drian. Pendant deux heures et demie, près de 250 personnes ont participé à une forme originale de débat démocratique.
Confronté à des citoyens engagés, militants d'une nouvelle gouvernance écologique, et soumis au jeu des questions-réponses, Jean-Yves Le Drian s'en est plutôt bien sorti. Il s'est appuyé sur les nombreuses initiatives prises en faveur de la protection de l'environnement au cours de son mandat. Mais il souhaite aller plus loin. « La Bretagne doit devenir une région éco-pionnière », a-t-il lancé. Un slogan, bien accueilli jeudi soir, qui risque de resservir souvent durant la campagne.
Ce grand oral lui a permis de rappeler ses convictions en matière d'énergies renouvelables, d'économie verte et de développement durable, le tout dans un cadre politique plus général. Car « on ne peut séparer la bataille pour l'environnement de la bataille sociale », a-t-il souligné.
Face à des interpellations pointues sur les liens entre pesticides et cancer, sur la qualité de l'air et de l'eau, les éoliennes, l'agriculture bio, les quartiers en difficulté, les champs électromagnétiques autour des antennes relais ou la gestion des déchets, le patron de la Région s'en est tiré en souriant : « Quand j'entends tous les problèmes auxquels je suis censé apporter des solutions, je rappelle que je ne suis pas candidat à la présidence de la République ! »
C'est là l'un des paradoxes de cette élection : on prête au futur président de la Région beaucoup plus de compétences que sa fonction n'en possède réellement. Sur le dossier des algues vertes par exemple, il a rappelé que le seul droit que lui laisse l'État, c'est celui de participer à l'expérimentation de nouveaux modes de production agricole sur deux bassins versants.
« Les nouvelles pratiques citoyennes nécessaires à un changement économique et social ne sont pas innées, lui a lancé Jean-Claude Pierre, animateur du réseau Cohérence. À défaut de moyens financiers, la Région doit devenir pédagogue. » Les membres de Bretagne Écologie décideront s'ils apportent ou non leur soutien au candidat du PS le 16 janvier, lors de leur assemblée générale.
Philippe GAILLARD
Ouest France
09 janvier 2010
samedi 9 janvier 2010
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