***A l'occasion de la présentation à Strasbourg de son film Le Syndrome du Titanic, Nicolas Hulot a exprimé ses inquiétudes quant à l'issue du sommet sur le climat qui aura lieu à Copenhague en décembre prochain. Les chances de conclure un accord sont selon lui compromises en l'absence d'une évolution significative de la position américaine.
A moins de deux mois de la réunion internationale qui vise à trouver un accord de lutte contre le réchauffement climatique qui remplacera en 2012 le protocole de Kyoto, Nicolas Hulot estime qu'il y a "peu de raisons d'être optimiste". Selon lui, la position américaine sur le sujet pourrait être en grande partie responsable de l'échec du Sommet de Copenhague.
"La position américaine était très importante, et on a cru à un moment que l'arrivée d'Obama allait peut-être inverser la vapeur. Sauf qu'Obama, malgré son charisme, sa volonté, découvre que les changements climatiques sont les dernières préoccupations des Américains" déplore-t-il.
Pour limiter à 2°C la hausse des températures par rapport au niveau de l'ère pré-industrielle, les experts préconisent, pour les pays industrialisés, une réduction des gaz à effet de serre de 25 à 40 % d'ici à 2020 et de 80 à 95 % d'ici à 2050 par rapport à 1990, or les États-Unis se refusent à fixer un objectif supérieur à 5 % de réduction des émissions. Une position qui n'encourage pas les autres États à s'engager dans des objectifs contraignants à la hauteur des recommandations des climatologues."Si on échoue à Copenhague, c'est comme si on se mettait un bandeau sur les yeux dans le brouillard avec les gaz à fond", insiste Nicolas Hulot dont la fondation a cosigné l'ultimatum climatique lancé à Nicolas Sarkozy, à l'instar de nombreuses associations telles que Greenpeace, le WWF, Action contre la faim, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) ou encore Médecins du monde. Pour l'instant, cet ultimatum a récolté près de 149.000 signatures.
MaxiSciences
21/09/2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire