mercredi 23 septembre 2009
*Sentiments partagés à l'occasion du sommet climatique...*
***Lors du sommet climatique de l'ONU à New York, le président chinois Hu Jintao a affirmé pour la première fois vouloir agir concrètement contre le réchauffement de la planète. Le nouveau Premier ministre japonais Yukio Hatoyama annonçait à son tour que son pays se donnait jusqu'en 2020 pour revenir à un niveau d'émissions de CO2 de 25 pour cent inférieur à celui de 1990. Dans le même temps, l'UE veut même réduire ses émissions de 30 pour cent. Les Etats-Unis ne s'engagent pas. Les réactions de la presse européenne sont partagées.
Delo - Slovénie
Dans le quotidien Delo, Zorana Bakovic se réjouit du revirement de la Chine en matière de protection du climat : "Le fait que la Chine se soit elle aussi inscrite dans le club des responsables a une valeur inestimable. A New York, son président populiste Hu Jintao a levé le petit livre vert et annoncé le début d'une révolution sur le territoire asiatique. Peu importe que le Premier ministre japonais [Yukio] Hatoyoama l'y ait incité par l'intermédiaire de ses promesses courageuses de parvenir à une réduction des émissions de CO2 dans son pays ou qu'il veuille uniquement dépasser l'Inde et prendre la tête du mouvement écologique dans les pays en développement. Ce qui est important c'est que la Chine a reconnu qu'il ne sert à rien de débattre pour savoir qui a la plus grande responsabilité envers la planète. … Au cours de la dernière décennie, on a promis aux Chinois qu'ils dirigeraient le monde si seulement ils restaient fidèles au seul parti [communiste]. Ils ont maintenant une véritable opportunité de prendre la tête d'un mouvement mondial. Mais pas un mouvement idéologique rouge [communiste] ou écologique noir [conservateur], mais vert, dans lequel tous les Etats du monde s'uniront." (23.09.2009)
Financial Times Deutschland - Allemagne
L'intervention du président américain Barack Obama à l'occasion du sommet de l'ONU à New York est restée en deçà des attentes, écrit le journal économique libéral Financial Times Deutschland et pour cette raison, il conseille de reporter le sommet climatique prévu en décembre à Copenhague : "Le sommet climatique de l'ONU, mardi dernier, à New York, a tout de même apporté un progrès concret. Ce dernier n'a toutefois rien à voir avec des objectifs de réduction ou avec les gaz à effet de serre mais avec une conclusion simple et politique : oubliez Copenhague. … Les chances que les résultats obtenus à Copenhague soient plus qu'une simple convention sans engagement ont encore diminué mardi. Elles sont actuellement pratiquement égales à zéro. Pour cette raison, le mieux serait de reporter cette conférence jusqu'à ce que les Etats-Unis soient prêts à faire des progrès et à mener de vraies négociations. Sinon il est fort à craindre qu'un compromis formel à Copenhague rende impossible une réelle progression à long terme parce que les grands détracteurs du climat peuvent se dissimuler derrière." (23.09.2009)
Corriere della Sera - Italie
Lors de la rencontre de l'ONU, les Etats-Unis ne se sont pas engagés fermement à réduire leurs émissions de CO2 et le quotidien libéral et conservateur Corriere della Sera est préoccupé par le sommet climatique qui doit se dérouler prochainement à Copenhague : "Les Etats-Unis sont aujourd'hui les plus grands producteurs de CO2. … La Chine et l'Inde qui prendront bientôt cette place, continuent de refuser d'accepter des limites draconniennes et contraignantes. Hier les dirigeants des deux géants asiatiques ont admis que pour eux aussi l'heure était venue d'endosser une part de responsabilité pour le climat. Mais ils ont souligné qu'ils n'acceptaient aucune directive quantitative. … Ce sont des difficultés qui touchent une Europe qui ne s'était pas préparée et qui n'a pas d'idée. Les partenaires de l'UE ont eu du mal hier à persuader le Premier ministre danois irrité [Lars Løkke] Rasmussen de ne pas annoncer à l'ONU que dans 75 jours, à Copenhague, aura lieu uniquement une explication politique et non la conclusion d'un accord. … On espère que les dirigeants s'engageront personnellement. Mais leur marge de manœuvre est restreinte aussi parce que les parlements et l'opinion publique sont souvent hostiles aux concessions qui touchent à leur souveraineté en matière de climat." (23.09.2009)
Le Temps - Suisse
Le quotidien suisse Le Temps se montre pessimiste après le sommet sur le climat des Nations unies à New York : "Est-il déjà trop tard pour sauver le climat ? En apparence, les discussions formelles et informelles que conduisent les Etats sur la route du sommet de Copenhague, en décembre, sont mal parties. Les Etats-Unis, revenus à la table des négociations avec la ferme intention d'œuvrer à un accord global, sont piégés par leur propre calendrier politique. Le président Barack Obama n'a toujours pas de feu vert du Sénat. ... La communauté scientifique multiplie les avertissements: si le processus de réduction des gaz à effet de serre n'est pas engagé dans cette décennie, les efforts pour ralentir les émissions ne permettront pas de stabiliser à temps les quantités de gaz à effet de serre émis à partir de 2030, soit au moment où les rejets des pays en développement progresseront le plus." (23.09.2009)
Eurotopics
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