***Grand Paris Seine Ouest ainsi que Colombes et Courbevoie viennent de faire réaliser une cartographie thermique de leur territoire.
Les Hauts-de-Seine vus du ciel, mais avec une caméra thermique. Le résultat est moins esthétique mais tout aussi utile à l’environnement que les clichés d’Arthus-Bertrand. Actuellement, des spécialistes et des ingénieurs de plusieurs villes du département sont en train d’analyser le résultat de la cartographie thermique commandée à la société ITC (Infrarouge Technologie Contrôle).
Depuis le début de l’année, ce bureau d’études spécialisé a organisé le survol de Courbevoie, Colombes et de la communauté d’agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO), centrée autour de Boulogne-Billancourt et d’Issy-les-Moulineaux. Au bout du compte, quelque 548 000 habitants, près de la moitié de la population des Hauts-de-Seine, ont ainsi été survolés par un bimoteur Cessna bardé d’électronique.
L’appareil affrété par ITC a longuement photographié de nuit la moindre parcelle d’espace habité. Le résultat : des clichés qui montrent avec un contour un peu hésitant des zones colorées de jaune à rouge en fonction de la chaleur dégagée.
Il faut ensuite éplucher cette colossale masse de données bâtiment par bâtiment. Ces images permettent d’établir une carte des déperditions de chaleur en pleine nuit et donc d’identifier les problèmes d’isolation. « Le but global est de faire baisser les émanations de gaz à effet de serre. En améliorant l’isolation, les gens ont moins besoin de chauffer. Chacun aura accès aux données concernant son logement », insiste Bernard Gauducheau, maire NC de Vanves et vice-président de GPSO. L’étude menée sur cette communauté d’agglomération de quelque 300 000 âmes sera mise en ligne à la rentrée, mais pas de manière trop précise. Une précaution censée éviter que des entrepreneurs avides, spécialisés dans les travaux d’isolation, ne se jettent sur les particuliers après avoir consulté le site. Les particuliers pourront découvrir les détails de l’étude, mais seulement après avoir pris rendez-vous avec les services de GPSO ou de leur ville. Chacun décidera éventuellement alors de réaliser des travaux à son domicile : pose de double vitrage, installation d’une toiture végétale, etc. avec des aides financières bien sûr. Courbevoie devrait présenter ses résultats d’ici à l’été et Colombes le fera mi-juin à l’occasion de la Fête de la cerise.
« Ce marché a vraiment émergé il y a deux ou trois ans, analyse Stéphane Gouttebessis, le directeur d’ITC. L’hiver 2009-2010 était idéal. Cette technologie impose des conditions de vol très strictes. Il faut un temps froid, sec, une nuit claire et donc que les gens soient à leur domicile et allument le chauffage. » L’opération menée au-dessus de GPSO a duré près de trois heures. « Les clichés sont très précis, assure Stéphane Gouttebessis. On a une résolution de l’ordre de 50 cm. En clair, on ne rate pas le moindre Velux. » Paris, Longjumeau (Essonne) ou encore Nogent (Val-de-Marne) ont déjà fait réaliser ce genre de cartes.
Le Parisien
Bien à vous,
Morgane BRAVO
dimanche 25 avril 2010
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