Le ministre de l’Environnement, Pierre Arcand, vient de désigner une équipe de surveillance qui agira comme chien de garde de l’environnement, particulièrement dans le Nord-du-Québec.
« Nos objectifs de conservation à l’échelle du Québec, plus particulièrement sur le territoire couvert par le Plan Nord, sont très ambitieux », a dit le ministre Arcand au moment où il a annoncé la création de la Table de concertation sur la conservation, qui aura à proposer des stratégies de conservation de la biodiversité et des avis sur les lieux à conserver.
Une vingtaine de personnes provenant des milieux autochtones, scientifiques, d’organismes de conservation non gouvernementaux, des municipalités, du gouvernement et des entreprises s’assoiront à cette table dont le mandat durera cinq ans. Ce nouveau comité-conseil devra porter une attention au territoire visé par le Plan Nord, ce projet de développement couvrant les trois grandes circonscriptions du Nord-du-Québec (Ungava, René-Lévesque et Duplessis) annoncé il y a deux ans par le premier ministre, Jean Charest.
La Table devra conseiller le gouvernement pour la réalisation de sa promesse de soustraire 50 % du territoire visé par le Plan Nord à toute activité industrielle. « Ce sont donc quelque 600 000 kilomètres carrés qui sont voués à différents usages non industriels et qui permettront des développements communautaires, touristiques et de plein air, ainsi que la pratique de diverses activités traditionnelles », a précisé Pierre Arcand.
Devenir un modèle dans le monde
Une surveillance sera exercée sur l’autre partie du territoire nordique, où plusieurs compagnies se prêtent à un développement minier extensif. Il faudra trouver un équilibre entre les impératifs de développement économique et la protection des l’environnement, a précisé le ministre de l’Environnement. « Le Nord-du-Québec est un territoire très vaste et on doit le développer à la façon du XXIe siècle. On veut être un modèle à travers le monde. »
Appelé à siéger à la nouvelle Table, Christian Simard se réjouit de l’initiative du ministre de l’Environnement. « On attendait ça depuis un an parce que le Plan Nord était vraiment une démarche d’exploitation de ressources. Il n’est pas trop tard pour bien faire. On a de méchants défis, parce que la machine à développement est partie depuis un an dans des planifications de développement industriel, de routes de mines, puis il faut mettre l’aspect conservation sur pied. On (doit s’assurer) que le développement se fera sans détruire des écosystèmes extrêmement fragiles », a exposé le directeur général de Nature Québec.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire