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jeudi 22 octobre 2009

*Climat : les Etats membres divisés sur la contribution financière de l'UE...*


***A six semaines de la conférence sur le climat de Copenhague (du 7 au 18 décembre), une grande confusion règne dans le camp européen au sujet du financement des efforts déployés par les pays en développement contre le changement climatique. Mardi 20 octobre au Luxembourg, les ministres des finances des Vingt-Sept ont été incapables de se mettre d'accord sur le montant et la répartition de la charge.

"Il y a un manque d'engagements", a déploré le ministre suédois des finances, Anders Borg, dont le pays préside l'Union européenne (UE) ce semestre. "Certaines capitales vont devoir évoluer vers plus de flexibilité et de pragmatisme", a-t-il ajouté. La commission européenne et la Suède espèrent toujours arracher un compromis sur la contribution des Vingt-Sept d'ici la fin du mois, dans l'espoir de relancer les négociations internationales sur le climat.

Délicate, la question oppose au niveau mondial les pays développés aux pays en développement ou émergents. Un clivage que l'on retrouve, toute proportion gardée, entre les anciens et les nouveaux Etats membres de l'UE. Souvent très dépendants du charbon, la Pologne et huit autres pays d'Europe centrale ont continué, mardi, de refuser de contribuer en fonction avant tout de leur niveau d'émission, contrairement à ce que recommande l'UE au niveau mondial.

Le temps presse

Moins prospères que la moyenne continentale, frappés par la crise, ces pays veulent obtenir des exemptions afin de ne pas devoir payer, en proportion de leur richesse, davantage que les anciens membres. Pour la Pologne, la Roumanie ou la Hongrie, il serait préférable de trouver un mécanisme dérogatoire avant la conférence de Copenhague, et ce afin de chiffrer l'enveloppe promise par les Européens. Mais les modalités précises de ces exemptions sont à ce stade rejetées par l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie ou les Pays-Bas.

L'exécutif européen suggère depuis la mi-septembre d'accorder aux pays en développement une première tranche d'aide comprise entre 5 et 7 milliards d'euros par an, en attendant l'entrée en vigueur d'un document succédant au protocole de Kyoto.

Cette enveloppe devrait être abondée de façon "volontaire", ont exigé en vain la délégation polonaise et ses alliés. Dans un deuxième temps, la Commission propose de mettre sur la table des négociations entre 2 et 15 milliards d'euros annuels sur les quelque 100 milliards nécessaires à partir de 2020, selon elle, pour combattre le réchauffement de la planète. Pour Bruxelles, aucun mouvement n'est possible en Chine, en Inde, au Brésil, pas plus que dans les pays plus pauvres de la planète sans aides financières à ces pays.

Les tractations ne devaient pas progresser davantage, mercredi 21 octobre, lors d'une réunion des ministres de l'environnement des Vingt-Sept. La recherche d'un compromis risque désormais de remonter au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, lors du sommet européen des 29 et 30 octobre, à Bruxelles. Mais le temps presse.

"Sans un engagement fort (sur le financement), le leadership européen ne sera pas crédible", a regretté le Fonds mondial pour la nature (WWF) après l'échec sans surprise des ministres de finances. Telle est aussi l'opinion des eurodéputés dont la commission de l'environnement a adopté à une très large majorité, lundi 19 octobre, à Strasbourg, un rapport qui défend le principe d'une aide financière "suffisante, durable et prévisible" d'au moins 30 milliards d'euros par an d'ici à 202o aux pays pauvres. Pour leur permettre de lutter contre le réchauffement.

Philippe Ricard
Le Monde
22.10.09

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