vendredi 11 juin 2010
*COMPTE RENDU : Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable*
*Compte rendu de la 4ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable qui s’est déroulée le 2 juin dernier au Conseil régional d’Ile-de-France.
Cette édition 2010 avait pour thème « Le patrimoine rural, une énergie essentielle pour un tourisme facteur de développement des territoires » et comme territoire à l’honneur : les Balkans.
A Paris, le 09 juin 2010
Journée animée par David Eloy, rédacteur en chef d’Altermondes
10h00: Ouverture de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable par Monsieur Jean‐Paul Planchou, Vice‐ Président du Conseil Régional d’Île‐de‐France chargé du développement économique, de l’emploi, des NTIC, du tourisme, de l’innovation et de l’économie sociale et solidaire, ainsi que par M. Jean‐Claude Mairal, Président de la plate‐forme nationale « Coopération et Tourisme Responsable ».
La 4ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable a été ouverte cette année par M. Jean‐ Paul Planchou, Vice‐Président du Conseil Régional d’Île‐de‐France chargé du développement économique, de l’emploi, des NTIC, du tourisme, de l’innovation et de l’économie sociale et solidaire. Ce dernier nous a fait part de l’engagement du Conseil Régional d’Île‐de‐France pour un tourisme responsable. Il a ainsi montré l’importance de l’activité touristique pour la région. 50% de l’activité économique de la région est réalisée par les touristes durant les week‐ends. De plus, il a noté une sensibilité croissante des touristes venant dans la capitale pour l’environnement. Enfin, M. Planchou nous a confié le travail actuel d’un nouveau schéma régional du tourisme qui sera finalisé cette année et dont la prise en compte du développement durable sera plus que réelle.
M. Jean‐Claude Mairal a pris ensuite la parole afin de remercier les organisateurs de l’avoir choisi comme parrain de cette édition. Très impliqué par les questions de territoires et de patrimoines ruraux, il a fait un bref historique sur le tourisme responsable depuis cette première réunion en 2000 avec la Secrétaire d’Etat au Tourisme de l’époque Mme De Messines. Puis, il a voulu rendre hommage à l’une des pionnières du tourisme responsable en France en la personne de Dora Valayer qui a commencé à parler de ces problématiques dès les années 80. Il a fini son discours en précisant que les territoires ruraux offraient des atouts indéniables pour le tourisme et que cette activité avait les possibilités de répondre aux graves problèmes auxquels les territoires ruraux seront confrontés dans les décennies à venir (faim dans le monde, exode rural, etc.).
10h25: Présentation de la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable et du concept de tourisme responsable par les représentants de la CITR.
Les membres du bureau de la CITR ont alors pris la parole afin de présenter leur structure par le biais de Véronique Fayard, sa présidente, puis Julien Buot, son secrétaire général et enfin Guillaume Cromer, son vice‐ président. La CITR possède ainsi 125 membres à l’international dans 46 pays à ce jour, principalement des associations et professionnels liés aux secteurs du tourisme et du développement durable. Il a également été précisé que cette Journée Mondiale du 2 juin était un évènement que l’ensemble des acteurs engagés, en France ou dans le monde, pouvait prendre à leur compte en organisant des évènements, à l’instar de la Semaine Européenne du Développement Durable ou de la Semaine de la Solidarité Internationale. Par exemple, cette année, la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable est organisée à Paris, à Rennes, à Chambéry ainsi que dans plusieurs pays du monde comme en Italie, au Bénin, au Cameroun ou encore au Nigéria.
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COMPTE RENDU JUIN 2010 – 4EME EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE POUR UN TOURISME RESPONSABLE
Puis, Guillaume Cromer nous a présenté brièvement le concept de tourisme responsable en précisant que ce tourisme peut être réalisé ou pratiqué par tous, que ce soit en ville ou en bord de mer en faisant des activités sportives, culturelles ou plus farniente.
10h35: Retour sur la 3ème édition de la Journée Mondiale afin de faire le point sur le thème « Tourisme & ressources en eau » par Jean‐Pierre Lozato‐Giotard, responsable du Master II "Ingénierie et Management de Projets Touristiques" au sein de l'Institut Catholique de Paris et l’invité 2009 : le Cameroun par Guillaume Cromer, consultant en tourisme durable au sein de SPE Tourism.
Comme chaque année, les organisateurs de la JMTR ont décidé de revenir sur le thème et le territoire mis à l’honneur un an auparavant afin de faire le point sur les avancées sur ces questions. Ainsi, M. Jean‐Pierre Lozato‐Giotard, responsable de Masters à l’Institut Catholique de Paris a représenté les dangers de la non‐ prise en considération de la problématique de l’eau dans les projets touristiques. Il a ainsi montré les liens précis entre la problématique des ressources en eau et les activités touristiques que ce soit dans les stations balnéaires où les risques de désensablement des plages sont réels, dans les stations de ski avec les canons à neige, dans les villes côtières où les pénuries en eau menacent ou encore dans les sites touristiques sous serre qui pourraient être la solution de demain... Sur plusieurs exemples pertinents, il a montré que l’adage « Sans eau, pas de tourisme » était plus que jamais d’actualité !
Puis, Guillaume Cromer, au nom du cabinet SPE Tourism, est revenu sur la destination Cameroun. Il a tout d’abord précisé les conclusions qui ont été établies à la fin de l’édition 2009 de la JMTR mettant à l’honneur le Cameroun et les ressources en eau. Il a ainsi montré que la problématique de l’accessibilité à l’eau mais également celle de l’assainissement dans les pays du Sud étaient des questions plus que liées au développement du tourisme. En effet, comment imaginer un développement touristique dans un pays où les populations locales n’ont même pas d’accès à l’eau potable ou à un assainissement de base. Il a ainsi parlé d’indécence du tourisme, terme qui avait été utilisé l’an dernier par Frédéric Denhez, auteur de l’Atlas du Changement Climatique.
Guillaume Cromer est également revenu sur la situation au Cameroun en matière d’accessibilité à l’eau où le pays ne fait toujours pas les efforts suffisants pour développer une vraie stratégie d’accessibilité à l’eau et à l’assainissement pour les populations où les niveaux d’investissement dans ces domaines restent encore bien trop faibles.
Enfin, il a évoqué les avancées et une certaine sensibilité croissante des pouvoirs publics camerounais et surtout des associations locales pour un tourisme responsable avec par exemple le travail d’associations comme Afrecam ou Tockem et la création début 2010 de l’Association de la Presse pour un Tourisme Responsable.
11h20: Présentation du thème 2010 « Tourisme « Le patrimoine rural, une énergie essentielle pour un tourisme facteur de développement des territoires » par Sébastien Rayssac, docteur en géographie et aménagement du territoire à l’Université de Toulouse, Pierre‐Martin Gousset, consultant en tourisme responsable et fondateur de TDS et Caroline Engalenc, coordinatrice évènementiel et animatrice des réseaux "Patrimoine rural et Europe » de l’association Source.
Le thème mis à l’honneur cette année « Le Patrimoine rural, une énergie essentielle pour un tourisme responsable de développement des territoires» a été présenté par un panel de 3 intervenants complémentaires dans leurs interventions. C’est Sébastien Rayssac, docteur en géographie et aménagement du territoire à l’Université de Toulouse 2 qui a débuté la présentation en nous expliquant que les territoires ruraux étaient actuellement au croisement de deux chemins, celui du déclin et celui du renouveau. D’un côté, lez zones rurales sont durement touchées actuellement par les problématiques d’exode rural, d’une agriculture menacée mais, d’un autre côté, le regard de la société sur le monde rural est en train d’évoluer positivement. On ne voit plus les campagnes comme un milieu en retard, coupé de tout mais plutôt comme un espace préservé avec un environnement sain et agréable. Depuis le début du 21ème siècle, on éprouve un intérêt croissant pour ces milieux et des politiques précises sont mises en place pour les développer comme les pôles d’excellence rurale.
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COMPTE RENDU JUIN 2010 – 4EME EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE POUR UN TOURISME RESPONSABLE
Puis, Sébastien Rayssac a balayé la diversité des patrimoines ruraux existants, en présentant successivement les patrimoines bâtis, les patrimoines naturels et les patrimoines immatériels. Cela a permis de montrer l’étendue et la diversité des patrimoines existants pour les territoires ruraux, des églises et chapelles aux fêtes et langues historiques en passant par la gastronomie ou encore les parcs naturels régionaux.
Il a conclu en expliquant que la valorisation des patrimoines ruraux était l’occasion de mieux comprendre nos sociétés et de mettre en évidence l’identité de chaque territoire, tout en les transformant en ressources pour permettre à ces territoires de perdurer.
Caroline Engalenc, coordinatrice évènementiel et animatrice des réseaux "Patrimoine rural et Europe » de l’association Source, a ensuite pris la parole pour expliquer l’intérêt de valoriser les patrimoines ruraux pour les différents acteurs locaux. L’association Source,centre national de ressources sur le territoire et le tourisme rural, vient de finaliser une étude nationale intitulée Equal Depart sur le tourisme rural.
Il a ainsi été mis en évidence le rôle de la valorisation des patrimoines ruraux comme une véritable valeur ajoutée pour les territoires, non seulement économique mais également pour la mobilisation des habitants et l’ensemble des acteurs locaux. C’est ainsi l’occasion de mettre en évidence des perspectives d’avenir pour les acteurs locaux mais également un moyen de mutualiser les compétences et les outils. Un exemple intéressant est le développement des pôles d’excellence rurale. Enfin Caroline Engalenc a conclu son intervention en expliquant que la valorisation des patrimoines ruraux par le tourisme est un enjeu qui dépasse largement la question de l’emploi en parlant de l’enjeu humain tout simplement. Il est donc nécessaire, selon elle, d’aller à l’encontre de la vision classique purement économique et de montrer également les conséquences positives sociales de la valorisation des patrimoines pour le développement des territoires ruraux.
M. Pierre Martin‐Gousset a finalisé cette introduction en présentant les enjeux marketing du tourisme responsable pour les territoires ruraux. Pierre est le co‐fondateur de TDS Voyage et aujourd’hui consultant sur ces thématiques. Il a ainsi montré, par le biais de l’étude TNS Sofres – Voyages‐sncf.com, l’intérêt croissant des clients et des professionnels pour le tourisme responsable. Il précise que l’approche de tourisme responsable est inscrite dans les gènes du tourisme rural étant donné les spécificités des territoires et des valeurs rurales. Il dit ainsi que les territoires ruraux ont un avantage concurrentiel certain par rapport aux autres territoires. Il finalise son intervention en précisant que le tourisme responsable permet de donner du sens aux pouvoirs publics par rapport à la démarche globale de développement durable qui reste encore assez floue pour de nombreux responsables politiques.
13h30: Conférences sur des projets liant le tourisme à la question du patrimoine rural
‐ Jean‐Marie Perrier, président d’Accueil Paysan : Accueil Paysan en France et à l’international
Accueil Paysan est un réseau d’accueil en milieu rural principalement géré par des agriculteurs ou des néo‐ ruraux. Jean‐Marie Perrier nous explique que la situation des agriculteurs s’est considérablement dégradée ces dernières années en France car les agriculteurs sont aujourd’hui mis en concurrence sur le marché international. Par exemple, plus de 10% des agriculteurs sont au RSA et les dossiers augmentent chaque mois un peu plus. Encore pire, en 2009, on a décompté un suicide par jour pour les agriculteurs français. Aujourd’hui, Jean‐Marie Perrier montre que le tourisme peut être un revenu complémentaire. Avec 8% de croissance en 2009, Accueil Paysan attire de plus en plus de clients malgré un nombre d’adhérents qui baisse sensiblement.
Accueil Paysan ne souhaite pas développer outre‐mesure le réseau à l’international mais de nombreux pays cherchent actuellement à développer des réseaux de tourisme rural tels que celui d’Accueil Paysan. C’est le cas au Burkina Faso présenté dans un exemple par Jean‐Marie Perrier mais également dans plusieurs pays d’Asie du sud‐est.
Suite aux questions du public, Jean‐Marie Perrier a précisé que les hôtes des pays du Sud comme au Burkina Faso apportaient plusieurs choses primordiales aux touristes comme les valeurs de la famille, de la protection de l’environnement et l’humanité.
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‐ Expedit Ago, Fédération béninoise des organisations de tourisme solidaire et responsable: La valorisation du patrimoine rural par le tourisme au Bénin
Expedit Ago, membre de la Fédération béninoise des organisations de tourisme solidaire et responsable, est venu nous parler d’un projet pilote réussi dans le nord‐ouest du Bénin, celui de l’éco‐village de Tanongou, à proximité du Parc National de la Pendjari. Sur le village, ils ont mis en place plusieurs activités touristiques (hébergement chez l’habitant, restauration, guidage, artisanat, etc.) en valorisant les patrimoines locaux, qu’ils soient naturels, culturels ou humains. Ils ont également développé diverses productions maraichères et agricoles afin de coupler l’activité touristique. C’est ainsi que la création de 58 micro‐entreprises villageoises opérationnelles ont permis d’accueillir 3416 touristes en 2009 et générer plus de 8300€ de recettes. La réussite de ce projet leur a permis de recevoir le prix national « Trophées de la décentralisation : meilleure initiative économique locale » cette même année.
‐ Sarah Devisme, Caritas International Belgique : Dynamique territoriale pour le développement du tourisme rural en Bosnie Centrale.
Le dernier projet pilote mis en lumière permet de faire le lien avec la table ronde de 15h, avec le territoire des Balkans mis à l’honneur. Sarah Devisme travaille au sein de Caritas International Belgique sur un projet de coopération internationale en Bosnie Centrale. Sarah Devisme a ainsi décrit le territoire de Bosnie Centrale dans son contexte historique. Ainsi, la Bosnie centrale a été durement touchée par la guerre et tente actuellement de se reconstruire. La Bosnie est considérée selon Sarah Devisme comme le Jérusalem d’Europe.
Alors que l’industrie du pays est en faillite, de nombreuses populations sont encore tournées vers l’agriculture. C’est ainsi que ces familles rurales vulnérables sont au cœur du processus du projet de coopération. Malgré les richesses du pays, l’image de la Bosnie reste encore assez mauvaise sur le marché touristique. Pourtant, les potentialités sont là, nombreuses comme l’écotourisme ou la valorisation des traditions locales.
Sarah Devisme a ainsi présenté le projet pilote mené à Fojnica d’appui à l’agriculture familiale et au développement d’un écotourisme rural. Le projet s’est appuyé sur 3 domaines d’activités à tout moment : l’agriculture, le tourisme et la préservation de l’environnement. Le tourisme rural est ainsi apparu comme un véritable outil de redynamisation pour les villages de Fojnica. La création de produits touristiques ont ainsi été développés comme l’hébergement dans les refuges et gîtes, la randonnée, la réalisation d’une route des producteurs ou encore la création de cartes touristiques de la région. Suite à la réussite de ce projet, des prolongements ont été réalisés avec par exemple la mise en place d’un projet similaire en Serbie Centrale, des actions supplémentaires en Bosnie Centrale comme le développement du micro‐crédit ou la réhabilitation de maisons rurales traditionnelles, la création d’Alterural, une association pour le développement et la professionnalisation du tourisme rural en Bosnie. Sarah a conclu sa présentation en expliquant qu’il ne fallait pas uniquement penser à un tourisme nord‐sud mais également à un tourisme est‐ est, c'est‐à‐dire un tourisme intérieur car il y a véritablement un marché au sein des Balkans grâce essentiellement aux différentes diasporas.
15h00: Table ronde animée par David Eloy, rédacteur en chef d’Altermondes Territoire à l’honneur : les Balkans
« Tourisme responsable et patrimoine rural dans les Balkans: comment valoriser les traditions locales au sein d’espaces ruraux fragiles »
‐ Bernard Lory maître de conférences pour les civilisations des pays balkaniques à l'INALCO
M. Bernard Lory a débuté cette table ronde par la présentation objective du territoire des Balkans en montrant toute la complexité de cette zone géographique. Certains états d’Europe du sud‐est se considèrent comme appartenant aux Balkans alors que d’autres refusent cette appartenance. Il explique également qu’au sein de
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ces pays, il n’y a pas spécialement de paysages spectaculaires à l’instar du Grand Canyon et qu’il y a donc une forte compétition sur le marché de l’attractivité touristique par rapport à d’autres destinations en Europe. Il présente également les monuments des Balkans comme intéressants sans pour autant entrer dans la catégorie des monuments spectaculaires.
Il précise enfin que, suite aux périodes de guerres dans ces pays, le tourisme est aujourd’hui une bouée de sauvetage pour faire rentrer des finances. C’est pour cette raison que des pays comme la Croatie ou le Monténégro ont développé de manière excessive leur tourisme balnéaire ou encore la Bulgarie sur certaines stations de ski. Il qualifie ce tourisme de tourisme de masse, bas de gamme.
‐ Julie Quetier chargée de programme Courrier des Balkans : ouverture sur la vision politique des
Balkans
Julie Quetier, chargée de programme au Courrier des Balkans a ensuite poursuivi la présentation du territoire des Balkans d’un point de vue plus politique. Elle a ainsi identifié les différents conflits latents sur ce territoire, principalement le conflit au Kosovo, celui entre la Macédoine et la Grèce mais également les problématiques liées à la corruption générale dans plusieurs états des Balkans ainsi que les différents trafics de drogues et de prostitution que l’on peut retrouver dans cette zone de l’Europe.
‐ Jean Claude Mairal : Président de la plate‐forme nationale « Coopération et Tourisme Responsable » ‐ Coopération décentralisée dans les Balkans Jean‐Claude Mairal, parrain de cette édition, a ensuite pris la parole pour préciser que le tableau peint par Julie Quetier et Bernard Lory n’était certes pas très positif mais réaliste et qu’il est très important de partir d’un constat comme celui‐là pour avancer et trouver les projets qui feront avancer le territoire des Balkans et les différents pays qui le compose. L’un de ces projets positifs est celui de la Coopération France –Balkans, représentée par Biljana Zasova.
‐ Biljana Zasova, ALDA (Association des Agences de la Démocratie dans les Balkans)
Biljana Zasova a donc pris la parole pour présenter le programme de Coopération France – Balkans dirigé par ALDA, l’association des Agences de la Démocratie dans les Balkans. Elle a ainsi mis en évidence l’importance du tourisme pour les territoires balkaniques, tel un levier important pour le développement des territoires en impliquant les autorités locales. Elle a ainsi développé assez largement ce point en montrant l’importance de la coopération décentralisée que ce soit pour la France et pour les pays des Balkans.
‐ Marie‐Reine Bernard, référent Tourisme Responsable en Croatie chez Accueil Paysan
David Eloy a ensuite donné la parole à Marie‐Reine Bernard, travaillant sur le projet d’Accueil Paysan en Croatie. Elle a ainsi démontré qu’il existait un autre tourisme du côté de la Croatie, même à proximité de Dubrovnik, sa capitale. Cela fait maintenant 10 ans que le projet a été lancé du côté de la Croatie où Marie‐ Reine Bernard cherchait au départ à reconstruire les maisons suite à la guerre d’une manière à les ouvrir également aux autres, aux visiteurs. C’est en lisant la charte éthique d’Accueil Paysan qu’elle s’est retrouvée et qu’elle a souhaité développer ce concept du côté de la Croatie. Selon elle, les atouts du territoire croate sont les paysages de moyenne montagne et la proximité avec la mer et surtout l’hospitalité exceptionnelle des populations locales. Le projet fonctionne aujourd’hui très bien grâce à l’image positive de la Croatie en France. La principale difficulté rencontrée pour elle était de convaincre les populations locales de revenir à un modèle collectif comme Accueil Paysan le demande alors que le pays souhaitait sortir d’une vision collectiviste.
‐ Arnaud Trollé, Savoir Faire et Découverte, Coopération décentralisée en Macédoine
Arnaud Trollé, au nom de l’association Savoir Faire et Découverte, a présenté un projet de coopération décentralisée entre la région Basse‐Normandie et la Macédoine auquel il a participé au nom de son association. Le projet a pour objectif d’organiser des stages participatifs entre des Bas‐Normands et des Macédoniens pour revaloriser le riche patrimoine local dans les Balkans.
Il a ainsi présenté un film documentaire qui montre bien, pour les populations locales et pour les visiteurs, tout l’intérêt de reconstruire le patrimoine bâti présent en Macédoine selon les traditions locales. Les jeunes locaux comprennent ainsi tout l’intérêt de revaloriser les matériaux naturels présents au niveau local pour reconstruire.
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‐ Laurent Besson directeur Vision du monde : voyages solidaires en Serbie.
Enfin, la table ronde s’est achevée sur un autre film, celui de l’association de tourisme solidaire Vision du Monde, membre de l’ATES, qui propose des voyages solidaires dans plusieurs pays du monde dont la Bulgarie et la Serbie. C’est dans ce dernier pays que le film a été tourné pour montrer des touristes français découvrir la Serbie rurale grâce à des rencontres avec les populations locales. Comme le dit Laurent Besson, les touristes ne cherchent pas ici des paysages hors du commun mais la curiosité de découvrir un pays méconnu, par les rencontres avec les habitants.
17h10 : Présentation du Document d’Orientation Stratégique pour l’aide publique au développement de la France « Tourisme Responsable & Territoires » par Gilles Béville, chargé de mission au sein du pôle filières de croissance au Ministère des Affaires Etrangères et Européennes.
Gilles Béville, chargé de mission au sein du pôle filières de croissance au Ministère des Affaires Etrangères et Européennes, a ensuite pris la parole pour présenter le travail de la France sur la thématique du tourisme responsable. Il a largement précisé que cette activité était transversale et faisait donc intervenir plusieurs ministères, ce qui rend difficile les coopérations au Nord comme au Sud. Il a ensuite précisé le rôle de la France dans le groupe de travail international sur le tourisme durable (processus de Marrakech) qui deviendra prochainement un partenariat mondial. Puis, il a présenté le DOS (Document d’Orientation Stratégique pour l’aide publique au développement de la France « Tourisme Responsable & Territoires ») en précisant les différents objectifs majeurs d’appui de la France à l’international sur le thème du tourisme responsable. Ce document est téléchargeable en ligne.
17h30: Conclusion de la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable et des experts en Tourisme.
18h00: Clôture de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable par les représentants de la Coalition pour un Tourisme Responsable et par Jean‐Claude Mairal Président de la Plateforme nationale « Coopération et Tourisme Responsable ».
Pour conclure cette 4ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable, M. Jean‐Claude Mairal a remercié les organisateurs du choix de ce thème et de la destination mise à l’honneur en expliquant que les territoires ruraux auront un rôle majeur à jouer dans les années à venir. Il a finalisé son intervention en faisant un appel au Ministère des Affaires Etrangères ici présent pour s’approprier également cette Journée Mondiale à partir de l’année prochaine.
www.coalition-tourisme-responsable.org
***Conseil Régional IDF : Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable* http://bit.ly/dpBLC6
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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