samedi 21 novembre 2009
***«Il est temps de regarder en avant et de se concentrer sur ce que nous pouvons atteindre»....***
***Dans l’édition de samedi du quotidien suédois Svenska Dagbladet, le Premier ministre Fredrik Reinfeldt écrit sur la position de l’UE en matière de climat, sur les progrès effectués partout dans le monde et sur ce qu'il espère de la Conférence sur le changement climatique à Copenhague.
Il reste peu de temps avant la rencontre des pays du monde entier à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague. Au cours de mes voyages ces derniers temps, j’ai noté une difficulté exprimée un peu partout, celle de parvenir à un accord juridique contraignant en décembre. Ceci est donc devenu le point de départ nécessaire. Du côté de l’UE nous avons toujours eu pour objectif de parvenir à un accord important et contraignant à Copenhague. Nous avons tenu notre promesse d'indépendance vis-à-vis de ce que les autres font en matière d’émissions d'ici à 2020. En même temps nous avons vu comment certains des pays rejetant le plus ont décidé d'attendre. Ils ont souhaité que d'autres passent devant, et ils n'ont pas voulu prendre leurs responsabilités du fait d'un scepticisme exprimé chez eux.
Cette stratégie est n’est pas viable. Cela ne donne aucune réponse globale. Cela ne résout pas la menace climatique.
Nous devons toujours au plus vite mettre en place un accord international juridique contraignant fait de mesures comparables et ayant pour but l'objectif des deux degrés. Les pays de l’OCDE sont aujourd’hui responsables de la moitié de l’empreinte carbone. Mais les augmentations à venir vont être issues d’autres parties du monde. Nous savons que pour parvenir à l’objectif des deux degrés, le taux global des émissions doit baisser de 50 pour cent d'ici à 2050 en comparaison avec 1990. Pour parvenir à cela, les autres pays développés doivent faire montre du même leadership que l’UE. Ils doivent s’engager à prendre les mêmes mesures ambitieuses pour l’empreinte carbone, ils doivent présenter des propositions en matière de financement et intensifier leurs efforts. Les grands pays en voie rapide de développement doivent commencer à limiter leurs rejets et présenter des mesures concrètes.
Ceci est notre objectif. Mais étant donné qu’il ne reste plus que deux semaines avant la rencontre mondiale à Copenhague, il est temps de regarder en avant et de se concentrer sur ce que nous pouvons atteindre, plutôt que sur ce qui est impossible. En ma qualité de Président du Conseil européen, je me réjouis de l'esprit et de la volonté de parvenir à des solutions constructives dont la Présidence danoise du COP 15 a fait preuve. Nous avons eu des exemples de cela au travers de la proposition de règlement intérieur présentée lors de la réunion de l’APEC à Singapour il y un peu plus de deux semaines, par Lars Lökke Rasmussen, le Premier ministre danois et hôte du sommet sur le climat. La proposition signifie que la rencontre à Copenhague doit résulter en un accord autour des questions substantielles importantes, et que nous devons par la suite parvenir à un accord juridique contraignant dans les limites d’une période définie. De plus, il est affirmé que bien avant cela un départ rapide doit être pris en ce qui concerne des mesures climatiques solides.
Ainsi Copenhague ne sera pas l'arrêt final. Mais les accord de Kyoto ne furent pas non plus menés à bien en 1997 mais en 2001. Il est nécessaire que ce soit le résultat qui prenne le pas et non la forme.
Nous ne devons pas oublier qu’il y a aussi des points positifs. Un certain nombre de pays développés ont déjà pris des mesures à la lumière de Copenhague et des exigences de l’UE. L’Australie a depuis longtemps été un partenaire important dans la lutte contre le changement climatique. Le Japon est un autre exemple avec sa promesse récente de réduire son empreinte carbone de 25 pour cent d’ici à 2020. De nouveaux chiffres concernant le financement de mesures rapides ont été publiés cette semaine. La Corée du Sud a récemment présenté de nouveaux objectifs très ambitieux.
Lors de la rencontre de mercredi dernier entre l’UE et la Russie à Stockholm, le Président russe Medvedev a également présenté des chiffres récents sur les rejets russes. La Chine, où je vais me rendre pour un sommet européen avec le Président HU dans une semaine, a dont son plan quinquennal un programme concret concernant les énergies renouvelables et l’intensité énergétique. Le « Plan d’action contre le changement climatique » lancé par l’Inde l’année dernière, contient des investissements importants dans le domaine de l’énergie solaire et d’adaptation climatique. Le Brésil a pour but de réduire la déforestation de 70 pour cent d'ici à 2017, et a, cette semaine, présenté des chiffres ambitieux autour des limitations d'émissions. Nombreux sont les pays en développement qui ont montré des réductions en matière d'empreinte carbone, tout en continuant à poursuivre le « business-as-usual ». L’Indonésie en est un exemple important.
La nouvelle administration américaine a imposé un changement clair dans la politique climatique des États-Unis. En même temps nous pouvons noter que la longue analyse par le Congrès de la proposition en vue d’une nouvelle législation américain dans les domaines climatique et énergétique, a limité la possibilité d’un leadership politique clair. Nous savons que si la proposition est entérinée, cela engendrera une diminution importante de l’empreinte carbone d’ici à 2050. Mais étant donné que les opinions favorables dans le pays sont quasi inexistantes, il est nécessaire de fournir un travail important pour réussir à tenir les ambitieuses promesses de changement.
Une fois de plus, cela ne suffit pas. Cela va trop lentement, et les promesses ne sont toujours pas faites de la manière contraignante nécessaire pour que nous puissions parvenir à l’objectif des deux degrés. Mais ce sont des petits pas dans la bonne direction.
À seulement deux semaines de la Conférence de Copenhague, l’Union européenne est toujours le leader en matière de climat. Nous avons des points de départ clairs en ce qui concerne les émissions et le financement climatique. Nous avons toujours été décidé à contribuer de manière constructive, non seulement à l’aide de déclarations faisant montre de bonne volonté, mais aussi avec la conclusion d’un accord contraignant, ambitieux et important à Copenhague. Cette position reste la même alors que nous entrons dans la phase finale des négociations.
Fredrik Reinfeldt, Premier ministre.
se2009.eu
***A SUIVRE...***
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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