dimanche 15 novembre 2009
*Sommet de l'APEC : Pas d'entente en vue sur le climat...*
***Les dirigeants du Forum de coopération Asie-Pacifique (APEC), réunis en fin de semaine à Singapour, jugent irréaliste la conclusion d'un accord final sur le climat le mois prochain à Copenhague.
Les 21 pays croient qu'il faudra attendre la conférence de Mexico l'an prochain pour parvenir à un accord légalement contraignant qui succéderait au protocole de Kyoto.
Les pressions de l'Europe et de l'hémisphère sud n'auront donc pas été suffisantes pour engager les pays représentant la moitié de l'économie mondiale à s'engager, dès Copenhague, à fixer des cibles précises de réduction des gaz à effet de serre.
Une résolution qui aurait fixé à 50 % d'ici 2050 l'objectif de réduction des gaz à effet de serre a d'ailleurs été écartée de la déclaration finale du sommet.
La majorité des membres de l'APEC, avec en tête la Chine et les États-Unis, jugent irréaliste d'attendre de ce sommet un accord juridiquement contraignant.
Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, partage cet avis et affirme que les négociations internationales sur le climat sont empêtrées dans les détails.
L'accord qui doit succéder au traité de Kyoto est pour l'instant hors de portée, a dit M. Harper, qui ne conclut pas à l'échec pour autant.
« Il y a beaucoup de différences entre les perspectives des grands émetteurs. Je pense que la majorité des chefs croient qu'il est encore possible d'avoir un accord politique qui fera du progrès à Copenhague », a-t-il dit.
Le premier ministre canadien ne dit pas non à des cibles contraignantes de réduction des émissions, à condition que les pays émergents, tels la Chine, le Brésil et l'Inde, y participent. Il rappelle que ces nouveaux géants économiques sont responsables de près de la moitié des émissions sur le globe. Les pays de l'APEC en produisent 60 %.
« Tout le monde cherche une entente efficace qui ne va pas imposer un fardeau économique trop lourd pour notre population, c'est pourquoi les négociations seront difficiles », a déclaré M. Harper.
Le bilan canadien critiqué
Le plaidoyer du premier ministre a cependant été l'occasion pour un expert des changements climatiques de critiquer les efforts du Canada sur la réduction des émissions de GES.
Le professeur Tim Flannery, du Copenhagen Climate Councilque, a déclaré à la Presse canadienne que le piètre bilan du Canada en matière de réduction des émissions de GES lui avait fait perdre toute crédibilité sur la question.
Selon lui, le Canada est « de loin » le pays qui respecte le moins ses obligations par rapport au protocole de Kyoto. Il estime que les Canadiens, par l'entremise de leur gouvernement, ont pris des engagements et doivent les honorer d'une façon ou d'une autre.
M. Flannery ajoute que le Canada devra agir afin de réduire les émissions de GES, notamment celles du secteur des sables bitumineux.
L'Asie, moteur de la relance
Au niveau économique, les États-Unis ont réaffirmé qu'ils voulaient accroître leurs exportations en sols asiatiques. Ce continent est devenu le moteur de la relance économique et Barack Obama souhaite en profiter.
Il n'est pas le seul; le premier ministre canadien, Stephen Harper, veut également tirer son épingle du jeu. Il se rendra d'ailleurs en Chine et en Corée le mois prochain.
Les déclarations de Barack Obama n'ont pas empêché les partenaires commerciaux des États-Unis de faire part de leurs inquiétudes par rapport aux tentations protectionnistes de Washington.
Le président mexicain, Felipe Calderon, a notamment reproché à l'administration Obama de s'être distancée de la libéralisation, évoquant la multiplication des clauses « Buy american ».
Par ailleurs, les 21 États membres de l'APEC se sont engagés à déployer la libéralisation du commerce international et ont réitéré leur détermination à rejeter toute forme de protectionnisme, deux engagements renouvelés chaque sommet annuel.
Partenaires inégaux
***L'APEC regroupe 21 pays qui représentent à eux seuls la moitié des échanges économiques mondiaux. Ils ont en commun leurs frontières donnant sur l'océan Pacifique, mais leur poids économique varie grandement. On y retrouve des géants comme les États-Unis et la Chine aussi bien que de petits pays pauvres comme la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Radio-Canada.ca
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