mercredi 31 mars 2010
*Le Luxembourg doit verdir sa croissance selon l'OCDE...*
***« Dans le cadre des projets élaborés pour favoriser la reprise économique suite à la crise, le Luxembourg commettrait une erreur en reléguant l'environnement au second plan », a déclaré le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría. « Je considère au contraire que dans le cadre de la réponse apportée à la crise, l'environnement devrait faire partie d'une stratégie globale visant à relancer la croissance et à restructurer l'économie. »
Le Luxembourg, qui est le pays le plus riche de l'OCDE, produit davantage de CO2 par habitant que tout autre pays membre de l'Organisation, et davantage de déchets municipaux que la plupart. Il est également souligné dans l'Examen environnemental de l'OCDE sur le Luxembourg qu'au moins 40 % des masses d'eau de surface du pays ne devraient pas satisfaire aux objectifs européens de qualité chimique et biologique fixés pour 2015.
Malgré un objectif de réduction de ses émissions de 28 %, le Luxembourg a produit la même quantité de gaz à effet de serre (GES) en 2007 qu'en 1990. Selon l'Examen, l'augmentation rapide des émissions de CO2 au cours des dix dernières années est essentiellement imputable au transport routier. Le bas niveau des prix du gazole et de l'essence au Luxembourg encourage un « tourisme à la pompe ». Il est recommandé dans l'Examen que le Luxembourg relève les taxes sur les carburants, dans le cadre d'une réforme fiscale verte, pour aligner leurs prix sur les prix pratiqués dans les pays voisins.
Au-delà des mesures recommandées au Luxembourg pour améliorer son environnement, cet Examen salue les progrès sensibles accomplis en matière de réduction de polluants atmosphériques clés, les oxydes de soufre et les oxydes d'azote, compte tenu de la croissance économique rapide qu'a connue le pays jusqu'en 2008.
L'Examen met également l'accent sur l'importance accordée par le Luxembourg à la coopération pour le développement. En 2008, l'aide publique au développement (APD) du pays a atteint 0.97 % de son produit intérieur brut (PIB). Dans la mesure où 8 % environ de cette aide était spécifiquement affectée à l'environnement, le Luxembourg est bien placé pour appuyer les efforts déployés par les pays en développement pour atténuer les changements climatiques et s'y adapter.
Lors du lancement de ce nouveau rapport de l'OCDE en présence du ministre luxembourgeois du Développement durable, Claude Wiseler, Angel Gurría a déclaré que le Luxembourg avait besoin d'« une nouvelle vision de l'environnement montrant que sa préservation peut stimuler et soutenir l'activité économique ». Il a estimé que l'expérience française du « Grenelle de l'environnement » pouvait servir de modèle pour mobiliser l'opinion publique en faveur d'une nouvelle planification écologique nationale.
http://www.oecd.org/document/58/0,3343,fr_2649_34307_44846906_1_1_1_37465,00.html
OCDE
Bien à vous,
Morgane BRAVO
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