mercredi 9 décembre 2009
***La taxe sur le carbone sauve la forêt équatoriale...***
***M. l'Ambassadeur, Alvaro Uman, du Costa Rica, vous sortez tout juste d'une rencontre bilatérale avec la délégation européenne, constituée en troïka (la Suède, l'Espagne et la Commission européenne), ici lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique, COP 15. De quoi avez-vous parlé ?
- Nous avons discuté de la manière de parvenir à un accord ambitieux à tous les niveaux. Nous avons beaucoup en commun avec l'UE en ce qui concerne les objectifs pour cette conférence, nos priorités et nos ambitions sont de faire avancer plus avant le processus du protocole de Kyoto.
Le changement climatique, la biodiversité et les services écosystémiques, tout ce que la nature nous offre gratuitement , sont trois domaines étroitement liés. Pouvez-vous décrire la façon de travailler du Costa Rica en ce qui concerne ces sujets ?
- Naturellement c'est très important pour le Costa Rica, un pays avec beaucoup de forêt équatoriale. Nous avons un programme, Payment for Environmental Services (PES) qui comprent 600 000 hectares et 11 pour cent de la surface du pays. PES est un marché interne au sein duquel celui qui tire avantage des services offerts par la nature doit payer pour cet avantage. Ceux qui peuvent offrir les services de la nature, comme les propriétaires de forêt équatoriale, sont rémunérés. Cela a fait que le Costa Rica a aujourd'hui une déforestation inversée, cela signifie qu'on plante plus de forêt équatoriale que l'on en détruit. Le Costa Rica est le seul pays où cela ait lieu.
Le programme est en partie financé par la taxe carbone. Nous sommes le seul pays parmis les pays en voie de développement à avoir cette taxe. L'écotourisme et les entreprises qui produisent notamment de l'eau en bouteille contribuent aussi. Pendant dix ans, nous avons injecté 400 millions de dollars dans ce programme, et nous avons eu un bon retour sur investissement. En même temps ce n'est pas quelque chose que nous recommandons à tous les pays en voie de développement. Nombreux sont ceux qui doivent lutter quotidiennement avec des choses plus graves : la faim, la sécheresse, la pauvreté etc. Nous sommes ici cependant pour montrer que c'est possible. Il faut seulement dépasser sa peur de l'action.
Que faut-il faire pour que le programme devienne encore plus important dans l'avenir ?
- PES est aujourd'hui un marché commun. Nous souhaitons l'améliorer. Mais pour faire augmenter notre action contre le changement climatique et la biodiversité, il nous faut le soutien de la communauté internationale. Nous avons besoin d'aide pour développer des infrastructures, l'efficacité énergétique, l'agriculture, la gestion des déchets etc.
se2009.eu
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